Le secteur des Droits Humains secoué par une nouvelle crise!

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La désignation d`une personnalité pour faire partie du Conseil Supérieur de la Justice (CSPJ) met les organisations des droits Humains dos à dos avec la JILAP

Port-au-Prince, mercredi 23 mai 2018 ((rezonodwes.com))–

Lettre ouverte des organisations des droits humains
A : Me Renan HÉDOUVILLE
Protecteur du Citoyen
En ses bureaux

Monsieur le Protecteur,

Nous, les représentants des organisations des droits Humains signataires de la présente, tenons à vous saluer et vous félicitons en votre qualité de protecteur du Citoyen pour votre savoir faire, votre sens de responsabilité, d’équité et d’impartialité, tout au début de votre mandat. Nous gardons l’espoir que cela va continuer sur la même base de départ.




Du même coup, nous comptons attirer votre attention d’une manière formelle sur la façon dont la CE-JILAP, ayant pour coordonnatrice Madame Jocelyne COLAS NOEL, commence le processus pouvant amener au choix des représentants du Secteur des Droits Humains dont un nom sera retenu par l’OPC pour le CSPJ.

Dans votre correspondance du 6 avril 2018, par soucis d’un processus démocratique et transparent, vous avez pris le soin d’attirer l’attention de la CE-JILAP en précisant ceci :
« par la présente, je vous demande, de concert avec le plus grand nombre possible de Plateformes et d’organisations légalement reconnues œuvrant dans le domaine des droits Humains de prendre toutes les dispositions pour qu’au 10 Mai 2018 vous lui fassiez parvenir la liste de vos 3 élu(e)s, à partir d’élections inclusives tenant compte du fait que les droits humains sont indissociables et indivisibles.

Par conséquent, le Protecteur vous informe qu’il propose la CE-JILAP comme organisation hôte pour assurer le déroulement desdites élections. »

Cette correspondance a été acheminée à toutes les organisations reconnues en tenant compte de la nécessité de respecter le caractère inclusif et démocratique des élections au sein du secteur.Cependant, nous avons constaté que la CE-JILAP décide d’affaiblir et fragiliser davantage le secteur en le rentrant dans un conflit inutile avec la préparation d’ un règlement de participation au processus et avec le choix d’un comité pour le processus sans consultation des organisations du secteur, encore moins celles qui ont été contactées par l’OPC. On a tous constaté dans le règlement que la CE-JILAP a décidé d’exclure la majorité des Organisations de défense des droits humains dans son Règlement et d’imposer ses amis , pour continuer de ternir l’image du secteur au sein de la société et affaiblir le poids du secteur au sein du CSPJ.




Par cet art de magouiller bien ficellé , rentrant définitivement dans les pratiques de madame Jocelyne COLAS NOEL, si on continue de garder la CE-JILAP comme institution hôte, cela débouchera sur un processus non démocratique, violant ainsi , dès le départ, le mandat en vertu duquel elle a été choisie.

Pour anticiper cette catastrophe, connaissant l’image non crédible de Madame Jocelyne Colas NOEL, qui, depuis des années, se donne pour mandat de salir l’image du secteur et de l’Église catholique, nous avons pris le soin de la sommer, d’organiser des conférences de presse, de faire des sit in, tout cela dans le but de lui demander de respecter les principes démocratiques conformément à la correspondance de l’OPC. Elle a fait fi de toutes ces protestations.

Nous, signataires de la présente, tenons à vous rappeler Monsieur le Protecteur, qu’en date du 11 Mai 2018, plus d’un mois après votre correspondance, la CE-JILAP nous a contactés par différentes voies de communication pour nous présenter un document que vous allez trouver en annexe qu’elle a lui-même préparé de manière unilatérale, cela à dessein de s’approprier du processus, sans tenir compte des autres organisations évoluant dans le Secteur.

Les organisations signataires de la présente, croyant fermement dans votre souci d’impartialité Monsieur le Protecteur, nous prenons, une fois de plus, le soin d’attirer votre attention sur la dérive de la Commission Episcopale Justice et Paix (CE-JILAP) par un bref rappel de ce qu’a déclaré cette dernière juste pour nous tromper dans son document titré : « Renouvellement des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire(CSPJ) Processus de Désignation par le secteur des droits humains » ;
3ème alinéa :

« En vue de réaliser un processus crédible et transparent, une procédure comportant quatre étapes a été établi :
• Etape 1 : Constitution d’un comité de coordination. »Alors que ce dit Comité a été choisi unilatéralement sans convoquer les plateformes et organisations du Secteur des Droits Humains. Madame Jocelyne COLAS fait à sa guise et sans respect pour aucun principe démocratique. Au contraire, après les protestations, elle a déclaré que nous avons frappé à la mauvaise porte ; c’est de cette manière que le Protecteur lui a demandé de mener le processus et qui pis est, elle a dit : « qu’avec nous et sans nous elle continuera le processus. »




Monsieur le Protecteur, à lire votre correspondance, le processus mis en branle par Madame Colas est vicié à la base. Et nous ne permettons pas à la CE-JILAP d’enfoncer le clou dans le cercueil du secteur, en choisissant un magouilleur pour mal représenter un secteur dont vous êtes un membre à part entière.

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Pour corriger cette dérive, nous, signataires de la présente, vous demandons de rectifier le tir tout en demandant à la Commission Episcopale Justice et Paix (CE-JILAP), de sursoir sur ses démarches déloyales, discriminatoires, exclusives et anti-démocratiques, qui fragilisent davantage le Secteur et qui porteront atteintes à votre honneur et votre réputation en tant que membre du Secteur des Droits Humains, Monsieur le Protecteur.

Dans la perspective de trouver une solution à cette catastrophe annoncée, nous, les organisations signataires de la présente, nous conformant à la lettre et à l’esprit de votre correspondance, nous faisons la proposition suivante: «Une rencontre à la Cour de Cassation sera organisée le Vendredi 25 Mai 2018 à 3 heures PM, en vue de former un comité électoral, qui aura pour mission d’organiser le processus (Modalités et date des élections). Toutes les organisations dudit Secteur en seront informées par toutes les voies de communication (presse parlée, écrite, en ligne et télévisée) par correspondance individuelle, pour y participer, avec la présence d’un représentant de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire(CSPJ), du Doyen du Tribunal de Première de Port-au-Prince, de la Cour de Cassation à titre d’observateur, de la presse. »

Veuillez agréer, Monsieur le Protecteur, nos salutations patriotiques.

Pour les organisations:
Me Edmée REMY, Coordonnateur
Ligue Nationale des Avocats pour la défense des droits de l’homme (LINADDH)

Me Smith POLICIER, Coordonnateur Adjoint
Action des Juriste Concertes pour la défense des droits Humains (AJCDDH)

Mme Florence Réjouis, Coordonnatrice
Regroupement des femmes Leaders(RFL)

Me Marjory BATAILLE, Directrice
Réseau Observateur National pour la démocratie et droits humains(RONDDH)

Me Pierre Garot NERE, Directeur
Collectif des organisations pou la Défense des droits des Migrants et rapatries (CODDEMIR)

Mr Junior LUC, Coordonnateur
Solidarité Haïtienne de Défenses des Droits Humains (SODDH)

Me Udson JEAN, Secrétaire General
Rassemblement des étudiants solidaristes pour la protection citoyenne (RESPROCI)

Mm Adeline DESROSIERS, Coordonnatrice
Jeunes pour la Renaissance et des Droits Humains (JRDH)

Me Joanet MERZIUS, Coordonnateur General
Observatoire Haïtien des droits Humains (ORDH)

Me Mauril CIRISMOND, Coordonnateur
Collège des Avocats des nationaux et internationaux de défense de droits de l’Homme (CANIDH)

Me Junior CHERETTE, Coordonnateur
Groupe de réflexion et d’action pour l’épanouissement des Nippes (GRAE-NIPPES)

Me Jacéus JOSEPH, Coordonnateur
Bureau des organisations pour la défense des droits humains (BODDH)

Me Marcel ALEXIS
Organisation des jeunes dévoués et instinctuels pour le développement d’Haïti (OJEDIDHA)

Mm Guerline CASIMIR
Association des femmes de Grossier pour le Développement (AFEGRED)

Me Marc Henry ADAM, Coordonnateur
Réponses des missionnaires engagés en Droits Humains (REMEDH)

Pour authentification :
Me Edmée REMY, Coordonnateur
Ligue Nationale des Avocats pour la défense des droits de l’homme (LINADDH)
Tel : (509) 4633 9628

Me Marjory BATAILLE, Directrice
Réseau Observateur National pour la démocratie et droits humains(RONDDH)
Tel : (509) 3456 1941

Copies Conformes : Au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire
CE-JULAP
La Presse

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