Canada, mercredi 18 avril 2018 ((rezonodwes.com))–Les échanges ont été vifs cette semaine au parlement québécois sur la question des migrants traversant d`une manière irrégulière la frontière avec les États-Uni pour demander l`asile au Canada.
Au centre des passes d`armes, les dépenses pour l`accueil des réfugiés et le nombre jugé trop élevé (50% et plus) de migrants qui se dirigent vers le Québec, par rapport aux autres régions du Canada.
Si l`opposition est d`avis que le Québec exige au gouvernement Trudeau de s`impliquer d`avantage dans l’accueil des demandeurs d’asile irréguliers en provenance des États-Unis, afin notamment de mieux les répartir à travers le pays, c`est la manière de le faire ou de le demander au fédéral qui crée la divergence.
Le chef du parti régional Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, trouve que la démarche du gouvernement Couillard verse dans l`amateurisme. Tout en fustigeant le ministre québécois de l`Immigration, David Heurtel, de n`avoir pas su fournir au fédéral les détails des dépenses d`accueil s`élevant à 146 millions $,
« Au lieu de demander d’ajuster le nombre de demandeurs d’asile selon la capacité d’accueil du Québec, Philippe Couillard aurait dû utiliser la proposition de la CAQ de limiter le nombre de demandeurs d’asile à 23%, soit le poids démographique du Québec », a déclaré Legault, estimant que le premier ministre québécois, Philippe Couillard, « a fait une erreur et a utilisé une mauvaise stratégie, une stratégie molle, une stratégie improvisée. »
De son coté, la députée péquiste de Marie-Victorin, Catherine Fournier, pense que la réponse au problème est beaucoup plus simple qu`il n`y parait.
« Le gouvernement libéral refuse de s’attaquer au nœud du problème expliquant pourquoi plus 50% des migrants demandent l’asile au Québec en passant par le chemin Roxham en Montérégie. C’est simple : il faut suspendre l’Entente sur les pays tiers sûrs. C’est la solution responsable que le gouvernement du Québec devrait exiger d’Ottawa et c’est ce que j’ai demandé ce matin avec notre chef Jean-François Lisée à la période de questions » a indiqué Fournier.
Selon elle, cela assurerait naturellement une meilleure répartition démographique des demandeurs d’asile à travers le Canada et permettrait aux migrants de faire une demande directement aux postes frontaliers, sans devoir mettre leur sécurité et leur santé en péril en traversant des chemins irréguliers.
