19 décembre 2025
Haïti – Vives critiques contre l’hypothèse d’un pouvoir confié à Alix Didier Fils-Aimé après le 7 février, sous l’impulsion d’acteurs diplomatiques
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Haïti – Vives critiques contre l’hypothèse d’un pouvoir confié à Alix Didier Fils-Aimé après le 7 février, sous l’impulsion d’acteurs diplomatiques

« Kisa frize te fè pou poul pou’l rele pitit li Frizème ».

PORT-AU-PRINCE. Josué Renaud, directeur exécutif de New England Human Rights Organization (NEHRO), conteste avec vigueur l’éventualité d’un transfert du pouvoir exécutif à « l’incompétent » Alix Didier Fils-Aimé au-delà de l’échéance du 7 février. « Une telle perspective est politiquement infondée et institutionnellement contestable, au regard du contexte sécuritaire et de l’absence de résultats probants en matière de gouvernance« .

Selon le responsable de NEHRO, Alix Didier Fils-Aimé, en sa qualité de chef du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) depuis novembre 2024, « n’est pas parvenu à coordonner une réponse étatique cohérente face à l’insécurité grandissante, notamment la prise de Kenskoff« . Il affirme qu’entre novembre 2024 et aujourd’hui, plus de 5 000 personnes ont perdu la vie dans un climat de violences armées persistantes, traduisant « une défaillance manifeste de l’État dans l’exercice de ses fonctions régaliennes, notamment la protection du droit à la vie et à la sécurité« .

Josué Renaud met également en cause l’influence de certains partenaires internationaux, les « amis d’Haïti », rappelant qu’ »ils avaient tardé à reconnaître la souveraineté haïtienne au lendemain du 1er janvier 1804. » Plus de deux siècles plus tard, observe-t-il, « ces mêmes acteurs prétendent encore décider au nom des Haïtiens, en orientant des choix politiques internes dont la pertinence juridique et politique demeure largement discutable au regard des réalités nationales«  ».

Le directeur exécutif de la NEHRO annonce par ailleurs que la publication prochaine du rapport de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption, attendue à la fin du mois de janvier, viendra, selon lui, renforcer les interrogations sur la crédibilité morale des autorités appelées à conduire le pays vers des élections. Rappelant qu’Alix Didier Fils-Aimé avait recueilli moins de 7 % des suffrages lors des législatives de 2015, Josué Renaud estime qu’un tel profil ne saurait incarner une transition électorale honnête et crédible. Il conclut par un proverbe créole à forte portée symbolique : « Kisa frize te fè pou poul pou’l rele pitit li Frizème ».

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