Longtemps perçue comme une charge, la migration vénézuélienne s’impose aujourd’hui comme un puissant levier de croissance en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Selon une récente étude de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les migrants vénézuéliens injectent chaque année plus de 10 milliards de dollars dans les économies de la région, principalement à travers leurs dépenses courantes : logement, alimentation, éducation et soins de santé.
Cette dynamique ne se limite pas à la consommation. Fiscalement aussi, l’impact est tangible : les migrants représentent environ 1,2 % des recettes fiscales des pays étudiés, avec un pic notable en Colombie où leur contribution dépasse 529 millions de dollars en une seule année. Mieux encore, l’entrepreneuriat vénézuélien s’affirme comme un moteur d’emplois et d’innovation, générant des dizaines de milliers de postes, notamment au Panama, et attirant plus d’un milliard de dollars d’investissements à Aruba.
Derrière ces chiffres, un constat clair : lorsqu’ils sont régularisés et intégrés, les migrants deviennent des acteurs économiques à part entière. Mais le potentiel reste freiné. Près de 82 % des Vénézuéliens travaillent encore dans l’informel et beaucoup n’ont pas accès au crédit, limitant leur essor.

