L`espace d`un Live Facebook d’environ 13 minutes, le président chilien, l`économiste Sebastián Piñera, a mis fin au rêve de plusieurs milliers de jeunes Haïtiens qui espéraient s`envoler vers le Chili afin de fuir la pauvreté et le chômage régnant en Haiti
Santiago de Chili, mercredi 11 avril 2018 ((rezonodwes.com))– Le nouveau gouvernement dirigé par le milliardaire Miguel Juan Sebastián Piñera Echenique, a été accusé par des personnalités et organisations d`avoir mis en place des mesures discriminatoires envers les Haïtiens, dans sa nouvelle loi sur l`immigration présentée lundi.
Désormais, à partir du 16 avril, il ne sera plus possible, pour les Haïtiens, de pénétrer le territoire chilien sans un visa.
Un visa consulaire de tourisme sera institué pour permettre l’entrée et le séjour au Chili pour une période de trente jours, à tout citoyen haïtien qui n’a pas pour objectif l’immigration ou le développement d’activités rémunérées dans le pays.
D’autre part, il sera procédé au lancement à partir du 2 juin d’un visa à des fins humanitaires, pour le regroupement familial, qui doit être demandé au consulat du Chili en Haïti et donnant droit à un permis de séjour pour 12 mois.
Ce document peut être renouvelé une fois et permet ensuite de demander la résidence finale, pour ceux qui n’ont pas de casier judiciaire. Mais il y a un hic, puisque le gouvernement chilien n`émettra pas plus de dix mille visas par an.
Les Vénézuéliens, par contre, bénéficient d`un traitement différent, car ils auront accès à un permis de résidence d’un an, avec lequel ils pourront travailler. Il leur suffit d`en faire la demande au consulat chilien de leur pays.
Pour justifier les avantages accordés aux Vénézueliens, Piñera que c`est un visa de responsabilité démocratique qui prend en considération la grave crise que vit le Venezuela, « un pays qui a accueilli de nombreux Chiliens qui y ont cherché refuge à ses frontières », faisant référence à la situation existant après le coup militaire d`Augusto Pinochet, le 11 septembre 1973, où environ 200 000 Chiliens avaient fui leur pays pour chercher refuge ailleurs.
Le président Piñera qui a pourtant tissé des liens étroits avec Antonio Sola, le maître à penser des Tet Kale au pouvoir en Haiti depuis 2011 après une brève interruption d`un an, en 2006, n`a fait aucunement mention de l`aide apportée par Haiti à la libération des pays de l`Amérique latine du joug de l`Espagne.