Un lourd verdict pour clore un retentissant scandale. Destituée et arrêtée en mars 2017, Park Geun-hye a notamment été jugée coupable de corruption et d’abus de pouvoir par un tribunal de Séoul ce vendredi
Vendredi 6 avril 2018 ((rezonodwes.com))– L’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye a été condamnée vendredi par un tribunal de Séoul à 24 ans de prison dans le procès du retentissant scandale de corruption qui avait entraîné sa chute l’année dernière.
Première femme élue présidente en Corée du Sud, Park Geun-hye, qui avait été destituée et arrêtée en mars 2017, a été jugée coupable de corruption, abus de pouvoir ou encore coercition par le tribunal du district central de Séoul qui lui a aussi infligé une amende de 18 milliards de won (13 millions d’euros).
Le juge Kim Se-yoon a notamment affirmé que Park Geun-hye avait contraint des entreprises sud-coréennes à verser des dizaines de milliards de wons à deux fondations contrôlées par sa confidente de l’ombre et amie Choi Soon-sil. «L’accusée a illégalement usé de son autorité présidentielle à la demande de Choi Soon-sil pour obliger des entreprises à donner de l’argent aux fondations», a affirmé le magistrat.
«Les entreprises ont été contraintes de donner des sommes importantes d’argent et l’accusée a laissé Choi Soon-sil contrôler les fondations alors qu’elle n’avait pas le droit de le faire». «Les sommes que l’accusée a reçues ou demandées en collaboration avec Choi Soon-sil s’élèvent à plus de 23 milliards de wons», a poursuivi le juge.
La fille aînée du dictateur militaire Park Chung-Hee, qui avait accédé en 2013 à la fonction suprême en se drapant dans l’habit de l’incorruptible «fille de la Nation», a été emportée dans un scandale qui a de nouveau illustré les liens malsains entre le pouvoir politique local et les grands conglomérats.
Le parquet avait demandé 30 ans de prison ainsi que 118,5 milliards de wons (89 millions d’euros) d’amende contre Park Geun-hye, en estimant qu’elle devait porter, en sa qualité d’ancienne présidente, la responsabilité du scandale. Jugée dans un procès distinct, Choi Soon-sil a écopé en février de 20 ans d’emprisonnement.


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