« Haïti dans tous ses états », la nouvelle rubrique hebdo présentée par Dr Arnousse Beaulière sur Rezo Nòdwès et NouvèlPam
Dr Arnousse Beaulière, Analyste politique, Ecrivain
auteur de « Haïti : Changer d’ère » chez L’Harmattan, 2016
La décentralisation est un enjeu politique et institutionnel majeur pour le développement économique et social d’Haïti. Elle peut être définie comme un « processus d’aménagement de l’Etat central unitaire qui consiste à transférer des compétences administratives de l’Etat vers des entités (ou des collectivités) locales distinctes de lui » (1).
Retrouver l’intégralité de la rubrique « Haïti dans tous ses états » en cliquant sur le lien reproduit en-dessous du texte résumant les points essentiels abordés par M. Beaulière. L’utilisation de la vidéo et de la vidéographie est également un excellent moyen pour transmettre les messages aux jeunes. Rezo Nòdwès vous remercie de votre bienveillance pour l’attachement aux valeurs et au bien-être de la communauté partagé en commun.
Paris, jeudi 5 avril 2018 ((rezonodwes.com)) – Dans ce numéro de « Haïti dans tous ses états » portant sur la décentralisation, trois points seront principalement abordés :
1. L’importance de la Constitution de mars 1987 en matière de décentralisation. Consacrée par l’article 61 au chapitre « Des collectivités locales et de la décentralisation », elle devrait se matérialiser à trois niveaux : la section communale (le plus petit échelon), la commune (l’échelon intermédiaire) et le département (l’échelon supérieur) ;
2. Un focus sur les villes de Gonaïves et de Jacmel. A l’article 66 de la loi mère, il est écrit : « La commune a l’autonomie administrative et financière […]. » Or, l’on sait fort bien qu’il n’en est rien dans la réalité ;
3. Une pratique indécente qui perdure au Sénat et à la Chambre des députés. Elle consiste à octroyer des millions de gourdes aux parlementaires à chaque période de fêtes ; argent qu’ils utilisent comme bon leur semble sans avoir de compte à rendre aux Haïtiens. Ce alors que les maires cherchent désespérément des fonds pour faire fonctionner leurs municipalités et répondre au mieux aux besoins de plus en plus urgents de leurs administrés.
Ces anomalies « démocratiques » ne sont pas une fatalité. Des solutions existent. Elles sont, à certains égards, entre les mains des populations locales qui devraient s’impliquer davantage dans la vie de leurs communes et élire des hommes et des femmes capables de satisfaire leurs attentes.
Bonne audition !

