Passé ce délai (vendredi), l’ex-président du Brésil, Lula da Silva, accusé de corruption et de blanchiment d’argent, ne sera plus libre de ses mouvements. Va-t-il se laisser passer les menottes ou se rendra-t-il lui-même à la prison ? Le monde entier attend anxieusement de connaître la réponse vendredi soir
Sao Paulo, jeudi 5 avril 2018 (9rezonodwes.com))- La cour d’appel du Brésil a autorisé jeudi le juge fédéral Sergio Moro à envoyer en prison Luiz Inacio Lula da Silva après s`être penchée sur le recours en habeas corpus produit par les avocats de l`ancien président brésilien pour lui épargner la prison préventive.
L’icone de la gauche brésilienne qui faisait appel de sa condamnation de 12 ans de prison pour corruption, toutefois, n’a que quelques heures pour vaquer librement à ses activités, moyennant une interdiction de départ toujours en vigueur.
Le tribunal régional de Porto Alegre a émis jeudi après-midi, un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ex-président. Il lui a été donné jusqu’à 17 heures vendredi (20h00 GMT) pour se constituer prisonnier afin de commencer à purger sa peine de 12 ans pour corruption, a rapporté le quotidien brésilien El Globo.
Mercredi soir, la Cour Suprême du Brésil a voté pour envoyer Lula en prison alors que celui-ci espérait anxieusement un vote en sa faveur. Après le vote de la Cour suprême, des milliers de ses partisans et opposants sont descendus dans les rues de la capitale de Brasilia en guise de protestation.
Lula da Silva a été condamné à 9 ans et demi de prison pour des accusations de corruption l’été dernier. En janvier, une cour d’appel a confirmé la décision et a ajouté 2 années et demi à la peine.
L’emprisonnement de Da Silva survient à moins de 6 mois avant l’élection présidentielle prévue pour octobre, où l’ancien président fait figure de principal favori. Par ailleurs, un législateur du Parti des travailleurs Paulo Teixeira a déclaré que Lula da Silva « même en prison sera le candidat du parti ».

