Un ancien ministre, un colonel à la retraite, un ex-conseiller de la présidence arrêtés jeudi au Brésil sur ordre de la Cour suprême. Et le président Temer est maintenant lui-même placé dans le collimateur de la justice fédérale du Brésil…
Sao Paulo, samedi 31 mars 2018 ((rezonodwes.com)). Au tout dernier jour du mois de mars qui a vu s’assombrir l’avenir politique de l’ancien président Lula Da Silva au Brésil, il revient maintenant à Michel Tener, selon les médias brésiliens, de revoir ses calculs ambitieux de briguer un autre mandat après que la police fédérale a arrêté jeudi trois personnes dans son entourage immédiat.
Aux yeux des observateurs à Brasilia, la situation de M. Tener parait compliquée compte tenu du fait que les mandats d’arrestation des 3 membres dans le cercle présidentiel, sont émis par la Cour Suprême du Brésil, alors qu’il envisageait un second mandat.
La police fédérale enquête sur la signature d’un décret présidentiel profitant à une entreprise dans le port de Santos. Une situation similaire avec les deux décrets pris par l’ex-président Michel Martelly, selon les avocats Newton et Michel, en janvier 2012, qui confiaient la gestion de deniers publics à deux membres de sa famille.
Les autorités policières enquêtent actuellement pour savoir si le décret signé par Temer et qui modifie la loi portuaire, a profité à la société Rodrimar en échange de pots-de-vin versés au parti du Mouvement Démocratique Brésilien (MDB), dirigé par le chef de l’Etat.
Parmi les personnes arrêtées jeudi, rapporte la presse brésilienne, figurent l’homme d’affaires et ex-conseiller de la présidence José Yunes et le colonel à la retraite Joao Baptista Lima, anciens et proches amis de Michel Temer, ainsi que l’ancien ministre Wagner Rossi, un allié politique.
Antonio Grecco, l’un des partenaires de la société portuaire Rodrimar, qui opère dans le port de Santos, le plus grand d’Amérique latine, a également été arrêté et se situe au centre de l’enquête éclaboussant l’actuel président brésilien. Celui-ci, loin d’avoir la popularité de Lula, compte rechercher un second mandat.
Par ailleurs, le président brésilien a nié à plusieurs reprises avoir commis des irrégularités dans le soi-disant décret des ports, en outre, l’un de ses ministres a défendu vendredi «l’innocence absolue» du président dans cette affaire qui connaît des rebondissements.