7 juillet 2024
Un homme blesse son fils et veut l`achever à l`hôpital!
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Un homme blesse son fils et veut l`achever à l`hôpital!

PAYERNE LE 7 JANVIER 2013 .Entrée de l'Hôpital intercantonal de La Broye (HIB), site de payerne  . (24HEURES/Jean-Paul Guinnard)
PAYERNE LE 7 JANVIER 2013 .Entrée de l’Hôpital intercantonal de La Broye (HIB), site de payerne . (24HEURES/Jean-Paul Guinnard)

L’homme de 53 ans voulait finir le boulot. Après la violente altercation qui l’a opposé à son fils de 23 ans, en avril 2014, il s’est armé d’un bout de bois pour le frapper. L’objet se casse. Le quinquagénaire continue de frapper. Blessé, le jeune homme s’enfuit de la maison. Torse et pieds nus. Il appelle un de ses cousins qui le conduit à l’hôpital de Payerne (VD) vers 17h.

A l’origine de cette dispute familiale qui a eu lieu dans la Broye vaudoise, une affaire de PlayStation. Le père de famille serbe ne supporte plus l’addiction de son fils au jeu.

A l’hôpital armé d’un couteau

Fou de rage, le père de famille tente de mettre le feu aux draps de son lit et aux rideaux. Même après cette tentative d’incendie, l’homme n’a pas retrouvé son calme. C’est ainsi qu’il se rend aux urgences de l’hôpital de Payerne vers 18h45 et se fait passer pour l’oncle du blessé. Une fois seul avec son fils, il sort un couteau de la poche de sa veste. Le fils tente de sauver sa peau. Il est atteint au dos. Il tombe. Une infirmière entre dans le box. Le père donne un coup de pied dans les jambes de la victime au sol et s’en va.

Un quart d’heure plus tard, il revient à l’hôpital. Mais les gendarmes, qui sont déjà sur place, le cueillent. Depuis ces faits, le quinquagénaire est en détention préventive. Son procès s’est ouvert mercredi au Tribunal d’Yverdon-les-Bains. «J’étais revenu pour prendre des nouvelles de mon fils et pour me rendre. Alors que je tendais les bras aux deux policiers pour qu’ils me menottent, un d’entre eux m’a frappé juste pour le plaisir», a affirmé l’accusé. Une version peu crédible aux yeux du président de la Cour, qui a rappelé au prévenu qu’il a frappé et fait tomber le sergent qui lui intimait l’ordre de se mettre à terre. «Ce sont des mensonges. Le Tribunal n’aime pas la vérité», rétorque le prévenu.

Le fils blessé se transforme en avocat de son père

Entendu comme témoin, la victime a défendu vaille que vaille son géniteur. «Tout est de ma faute. J’ai provoqué mon père», a déclaré le jeune ouvrier toujours domicilié dans l’appartement de ses parents. Quand le procureur l’a invité à évoquer un autre cas de violence où le prévenu avait également utilisé un couteau, le jeune homme a murmuré qu’il ne s’en rappelait plus.

Finalement, le procureur Christian Maire a abandonné les charges de tentative de meurtre. Il a retenu les lésions corporelles simples qualifiées et la violence ou la menace contre les autorités et les fonctionnaires. L’accusé, a-t-il poursuivi, a consciemment pris le risque de tuer son fils. Il a requis une peine ferme de quatre ans. Après avoir rappelé que le prévenu avait déjà usé de violence à plusieurs reprises par le passé (il aurait notamment tenté d’écraser un de ses enfants avec une voiture) et avait déjà été condamné avec sursis.

La défense a battu en brèche le réquisitoire du procureur. «Mon client n’a pas été le père et le mari qu’il aurait voulu. Mais ce n’est pas un monstre même si le procureur le décrit ainsi. Juste après les faits, il s’est écrié: «Je prie Dieu pour que mon fils ne meure pas. Je n’avais pas l’intention de le tuer.» Alors qu’il est sans revenus, il s’est bien occupé de ses quatre enfants. Cet homme, qui a aussi deux petits-enfants souffre de maux physiques et psychiques. Depuis 2012, un psy a préconisé une prise en charge, mais rien n’a été fait», a déclaré Me Jeton Kryeziu. L’avocat a demandé l’application d’une peine avec sursis. Le verdict est attendu jeudi à 16h30.

http://www.20min.ch/ro/news/vaud/story/Il-blesse-son-fils–puis-veut-l-achever-a-l-h-pital-21259372

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