14 décembre 2025
Tunisie : Reprise des manifs contre la vie chère et la loi de finances 2018
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Tunisie : Reprise des manifs contre la vie chère et la loi de finances 2018

Après quelques jours de répit, des Tunisiens opposés à la vie chère en passe de redescendre dans la rue. Les leaders du mouvement Fech Nestanew (Qu’est-ce qu’on attend) viennent d’annoncer de nouvelles manifestations

Samedi 27 janvier 2018 ((rezonodwes.com))– Ils ont beau plier. Mais, ils sont loin de rompre. Dans une conférence de presse animée ce jeudi à Tunis, des leaders du Fech Nestanew [Qu’est-ce qu’on attend? en tunisien] ont annoncé la reprise des manifestations contre la loi de finances 2018. « C’est une campagne menée par des jeunes, nous sommes mobilisés sur cette campagne, même si nous avons des opinions divergentes », a déclaré Hamza Labidi l’un des porte-parole du mouvement.




«On ne se décourage pas!» affirme Asrar Ben Jouira, porte-parole de Fech Nestannew?. Elle et ses camarades du mouvement, proche de l’opposition de gauche, appellent à manifester ce vendredi devant le parlement tunisien. Leur objectif: obtenir l’abrogation de la nouvelle loi de finances, leur revendication depuis plusieurs semaines. Une manifestation a également eu lieu jeudi devant le Ministère de l’intérieur, pour demander la libération des jeunes arrêtés lors des protestations.

Dès son adoption par le Parlement tunisien, cette loi de finances a provoqué de graves remous sociaux. Le 8 janvier dernier, des milliers de Tunisiens sont descendus dans les rues de Tebourba à quelque 35 km de Tunis afin de protester contre la flambée des prix provoquée selon eux par cette loi de finances. En raison de la majoration de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Conséquence, les ménages tunisiens devraient débourser près de 100 euros par mois.

Ainsi, la colère des manifestants a été telle que le collectif Fech Nestanew a gagné plusieurs villes tunisiennes comme Sidi Bouzid, Meknassy, Kasserine, Thala et Gafsa. Au point de virer aux heurts entre manifestants et forces de sécurité. Des affrontements qui ont officiellement fait un mort. Selon des sources officielles, Khomsi El Yeferni aurait inhalé le gaz lacrymogène. Fech Nestannew? s’est désolidarisé des débordements violents.




Alors que la Tunisie a connu une inflation de 6,4% l’année dernière, et que le chômage atteint 15,3%, la loi de finances cristallise la frustration d’une partie de la population, dont les conditions de vie se sont détériorées depuis la révolution de 2011. Si Fech Nestannew? a été le premier mouvement à appeler à manifester, dès le 3 janvier, les protestations ont vite dépassé le cadre pacifique qu’il espérait.

 

 

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