Donald Trump a admis, pour la première fois de manière aussi directe, que le Parti républicain pourrait perdre les élections de mi-mandat prévues en 2026. Dans un entretien accordé au Wall Street Journal et publié samedi soir, le président américain a reconnu que les performances économiques qu’il revendique ne se traduiront pas nécessairement dans les urnes.
Revenu à la Maison-Blanche le 20 janvier, Donald Trump affirme avoir relancé l’économie américaine, évoquant des investissements massifs dans l’industrie automobile, l’intelligence artificielle et la construction d’usines sur le sol américain. « J’ai créé la plus grande économie de l’histoire », soutient-il, tout en concédant que « cela prend du temps pour que les gens s’en rendent compte ».
À près d’un an du scrutin qui renouvellera la Chambre des représentants et un tiers du Sénat, le président reconnaît la difficulté historique pour le parti au pouvoir de conserver le Congrès. « Statistiquement, c’est très difficile de gagner », a-t-il admis, rappelant que même des présidences jugées réussies ont connu des revers électoraux.
Donald Trump continue toutefois d’assurer que l’inflation est en recul et que la situation des prix s’améliorera d’ici la campagne électorale, rejetant la responsabilité de la vie chère sur son prédécesseur, Joe Biden. Une perception qui ne convainc pas pleinement l’opinion : selon un récent sondage de l’université de Chicago pour l’Associated Press, seuls 31 % des Américains approuvent sa politique économique.
Entre confiance affichée et prudence politique, le président semble désormais préparer le terrain à une bataille électorale incertaine, dans un contexte où les indicateurs économiques peinent encore à convaincre une partie de l’électorat.

