Sur les 111 dossiers déposés dans les différents BCED, bureau du contentieux électoral départemental, c’est celui relatif à la candidature de la première dame Sophia Saint-Rémy Martelly qui retient le plus l’attention.
Ce mercredi encore, l’ancien sénateur Louis-Gérald Gilles, l’un des contestataires de la candidature de Sophia Martelly pour soupçon de nationalité étrangère et défaut de décharge, ainsi que son avocat Gervais Charles, étaient au BCED de l’ouest 1, où la contestation avait été entendue la veille en vue d’apporter les documents relatifs à leurs accusations.
La veille, les avocats de la première dame Patrick Laurent et Grégory Mayard-Paul, avaient appelé le BCED à appliquer le décret électoral qui stipule en son article 105, que le contestataire doit apporter les preuves pouvant soutenir sa cause.
Sinon, préviennent-ils, il risque des poursuites pour diffamation et fausses déclarations.
Mais l’ex-parlementaire et son avocat se disent confiants que la décision du BCED sera en leur faveur. Ils jugent inadmissible que quelqu’un qui a opté pour la nationalité américaine, veuille après plus de 50 ans d’adopter la nationalité haïtienne dans le seul but de briguer un siège au Sénat.
De plus, ils font remarquer que l’épouse du chef de l’Etat a dirigé pendant deux ans, une commission qui s’est vu confier la gestion de dizaines de millions de dollars US et devrait par conséquent, présenter un certificat de décharge au moment de son inscription au BED de l’ouest 1.
Le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé a souligné que la crédibilité du CEP et sa capacité à organiser des élections justes sont mises à l’épreuve avec les dossiers relatifs aux contestations des candidats Rudolph Boulos et Sophia Martelly.
Le premier un ancien sénateur, avait dû démissionner suite à la publication d’un rapport établissant sa nationalité américaine, rappelle M. Bien-Aimé ajoutant que, pour ce qui est de l’épouse du président Martelly, en plus de sa nationalité américaine, madame Martelly était dans l’obligation de soumettre un certificat de décharge pour avoir été comptable de deniers publics.
Lucas Sainvil qui dit attendre la publication de la liste des candidats agréés au regard des lois en vigueur, estimant que la constitution de 1987 amendée n’oblige aucun citoyen né en terre étrangère à opter pour la nationalité haïtienne pendant l’année de sa majorité.
Il confirme que, pour ce qui est du dossier de l’épouse du président Martelly dont la candidature est contestée pour défaut de décharge et soupçon de nationalité étrangère, de nouveaux documents ont été soumis ce mercredi par chacune des deux parties.