Ellen Johnson Sirleaf (79 ans) a déclaré que son souhait pour le pays était que les citoyens soutiennent le gouvernement de George Manneh Weah, répondent à son appel à l’action et à la civilité, et lui demandent des comptes.
La présidente a pris en dernière heure un « Excecutive Order » devant temporairement mettre fin à la circoncision FGM [Female Genital Mutilation] des jeunes filles au Liberia
Monrovia, samedi 20 janvier 2018 ((rezonodwes.com)).–Dans son discours d’adieu prononcé vendredi dernier, depuis le palais présidentiel, Mme Sirleaf a appelé les citoyens libériens à s’unir et à consolider les acquis de la démocratie dans le pays.
« Je souhaite que vous chérissiez notre démocratie, y participiez, que vous respectiez et souteniez ses institutions, que vous travailliez ensemble pour relever les défis et que vous soyez fiers de notre succès« , a déclaré Mme Sirleaf, âgée de 79 ans, ancienne diplômée de la Harvard University à Boston.
Selon Ellen Johnson Sirleaf, le Libéria est devenu « l’une des démocraties les plus enviables d’Afrique » après avoir fait mentir les sceptiques, qui pensaient en 2006, date de sa prise de fonctions, que la paix retrouvée et le renouveau démocratique au Libéria n’allaient pas durer.
Elle a déclaré en outre que la démocratie au Libéria était irrévocable, car elle lie chaque futur président du pays à la volonté de son peuple.
Mme Sirleaf a fait observer que le Libéria d’aujourd’hui reflétait le visage changeant du continent africain, où les citoyens exigent désormais la règle de droit, les droits de l’Homme, une bonne gouvernance et une responsabilisation des pouvoirs publics.
Elle a également appelé les citoyens à assumer plus de responsabilités pour le développement du pays.
Mme Sirleaf, la première femme élue présidente en Afrique, quittera ses fonctions lundi après avoir terminé son deuxième mandat de 6 ans.
La fin de mandat de Sirleaf sera marquée par cette décision de dernière heure prise en faveur des jeunes filles dont le clitoris est appelé à être mutilé selon des coutumes. Cependant, le Parlement avait rejeté auparavant cette proposition se basant sur le fait que le Libéria devrait poursuivre sa culture et ses traditions.
Rappelons qu’elle est de toute l’histoire du continent africain, la première à être élue présidente d’un pays formé par des noirs affranchis des jougs de l’esclavage aux Etats-Unis.