Le très engagé Etzer Jean, figure du mouvement d’autodéfense à Carrefour-Feuilles, presse les autorités policières de multiplier leurs efforts afin de freiner la progression des bandits dans le centre-ville de Port-au-Prince. À défaut, prévient-il, le risque d’un chaos total devient imminent.
Autant les annonces policières mettent de l’avant des résultats encourageants dans la lutte contre les gangs armés, autant les bandits renforcent leur emprise criminelle à Port-au-Prince et ailleurs. L’assassinat, lundi dernier, d’un policier et de deux brigadiers à Turgeau, suivi de l’incendie de leurs corps, témoigne du degré de cruauté des membres de la coalition « Viv Ansanm ».
Ce mercredi, moins de 48 heures après ce triple meurtre, la PNH a réussi à récupérer les corps des victimes. Selon Etzer Jean, les forces de l’ordre ont découvert des cadavres méconnaissables, aux visages complètement défigurés, dans le secteur limitrophe de l’église Sacré-Cœur de Turgeau. Tout porte à croire que les corps ont été sauvagement maltraités par leurs assassins.
Pour l’instant, il revient aux forces de sécurité publique d’intensifier la traque des bandits afin de préserver les zones encore habitables. Au centre-ville de Port-au-Prince, notamment dans les environs de Turgeau et de l’avenue Jean-Paul II, la situation reste préoccupante. De manière progressive, la cartographie criminelle s’étend, poussant toujours plus de familles vers les camps de déplacés.
Hervé Noël
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