Port-au-Prince, lundi 8 janvier 2018 ((rezonodwes.com))– Manque de bol pour Jack Guy Lafontant qui a eu à faire face au ras le bol de certains parlementaires, visiblement fatigués de son discours lénifiant de prés d`une heure et demie au cours de la cérémonie d`ouverture de la première session législative de l`année 2018.
Le chef du gouvernement qui, depuis son entrée en fonction a toujours été la cible des critiques de ses propres alliés Tet Kale, à cause de son apparent immobilisme et de son manque de communication et d`ouverture, s`est vu décerner des cartons rouges par plusieurs sénateurs et députés dans l`enceinte du parlement avant même la fin de sa longue allocution à travers laquelle il devait présenter le bilan des activités du gouvernement.
Le premier ministre n`a pas fait économie de détails pour arriver à convaincre que le bilan de son administration est porteur de changement et d`espoir et est frappé du sceau de la réussite.
Pour la journaliste de Radio France Internationale (RFI), Amélie Baron, également correspondante de l`AFP (Agence France Presse), « Le bilan de l’année gouvernementale dressé par le PM est une liste à la Prévert. Il nous décompte les chèvres, les bœufs, les chiens… ».
Baron a aussi noté que le premier ministre haïtien s`est félicité des efforts diplomatiques ayant permis une prolongation du TPS (Temporary Protected Status) aux États-Unis, mais a fait remarquer que les américains n’ont pas prolongé ce statut pour Haiti mais ont donné une période de 18 mois pour que les ressortissants s’organisent (postuler à autre statut migratoire US ou retourner en Haiti).
Le patron de la primature haïtienne, qui au cours de ses mois de gestion s`est totalement effacé devant la flamboyance du président Jovenel Moise, a inclus dans sa liste-bilan la sécurité sociale pour la population, la diversification de la production nationale tant au niveau culturel, industriel, agricole et intellectuel), la lutte contre la corruption et la protection de l`environnement.
Le chef du gouvernement ne sais même pas ce qu’il fait.