Ces laboratoires pharmaceutiques qui rapportent de millions de pesos aux dominicains, écoulent en grande partie leurs produits chez nous où des médicaments s’achètent sans ordonnance médicale, sous les yeux impuissants des ministères régulateurs de ces ventes. La plupart des médicaments contrefaits sont des pilules ou des capsules ne répondant pas aux normes d’hygiène et de santé publique
Santo Domingo, samedi 6 janvier 2018 ((rezonodwes.com)).–Les dominicains qui peuvent désormais exporter leurs fruits et légumes vers le marché américain, néanmoins, orientent leurs produits pharmaceutiques vers d’autres destinations, Haïti en particulier.
Vendredi, Rezo Nòdwès a appris que le bureau du procureur de la République Dominicaine, spécialisé dans les crimes et délits contre la santé, a procédé au démantèlement de plusieurs laboratoires qui se lançaient dans la production et la commercialisation de médicaments génériques contrefaits, qui, selon le responsable du bureau, génère des dizaines de millions de pesos par année.
« A Santo Domingo, une perquisition a lieu dans un laboratoire de la rue N. Morgan où une grande quantité de matières premières, des machines de fabrication et de produits finis tels que VitalSex et SafeShot, ont été placés sous scellé« , a indiqué le procureur qui conduisait les opérations.
Contrairement au gouvernement haïtien qui dit mener une lutte contre la corruption et qui n’a jamais et jusqu’à présent envoyé des signaux concrets, depuis l' »Affaire de Kits scolaires« , en République Dominicaine, lors des démantèlements de ces laboratoires pharmaceutiques clandestins, il s’en est suivi le jour même plusieurs arrestations dont celles de Abraham Reynoso Bautista et Janson Luis López Frías, comme des présumés criminels ayant violé des lois sur la santé publique.
Ce qui est d’autant plus grave, avec ces médicaments falsifiés, commente-on dans les milieux de la santé à Santo Domingo, « ces produits qu’ils ont forgés ne contiennent jamais de pénicilline, cet important antibiotique« .
Retrouverait-on des spécimens de ces stocks de médicaments falsifiés quelque part en Haïti ? Si oui, qui va s’en occuper pour un suivi effectif et réel tandis que nous n’arrivons même pas à mettre fin au commerce ambulant de médicaments dans les rues avec des haut-parleurs qui haranguent les passants avec des pubs à longueur de journée « mwen gen medikamen pou gratèl, lota, tèt fè mal, fè mandé padon… »
Combien d’entre nous avions déjà avalé une de ces pilules amères, fabriquées en République Dominicaine ?
Ce type de nouvelles montre pourquoi la Rép Dominicaine est un pays fonctionnel alors que Haïti est une savane malpropre. Tout est dans le comportement très différent des élites des deux pays. La RD a une élite politique administrative qui dirige; une élite économique avec des défauts, soit, mais qui quand même investit chez elle, une élite intellectuelle qui oriente. Tandis qu’en Haïti, c’est la canaille qui mène partout et si quelqu’un de valeur se dresse pour dire non, les voyous se mettent ensemble et l’exilent. Voilà!