SOH-DDH critique les moyens utilisés par les mairies pour déloger les marchands ambulants

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Haïti –Marché public : La SOH-DDH critique les moyens utilisés par les mairies de certaines zones pour freiner le marché sur le trottoir

Dimanche 12 novembre 2017 ((rezonodwes.com))– La Solidarité Haïtienne de Défense des Droits Humains (SOHDDH) est profondément alarmée par une situation qui, depuis quelques temps, se développe au niveau de certaines villes du pays et qui met en péril la vie de plusieurs marchands. La Solidarité exprime son mécontentement face aux décisions des maires de suspendre le marché sur le trottoir par des actes de bastonnades.




En effet, dans chaque coin de rue où un marché semble ériger, les accidents de voiture peuvent survenir à n’importe quel moment. Cependant cet éventuel obstacle n’effraie pas les marchands du centre-ville, de Pétion-Ville, de Delmas et de Croix-des bouquets. Les mairies de ces villes susmentionnées mobilisent et embauchent des agents de brigade pour éviter l’émancipation de ce fléau.

Presque tous les jours, à un moment quelconque de la journée, on peut remarquer une course dans ces marchés, les commerçants se dépêchent en prenant la poudre d’escampette pour empêcher aux agents d’accaparer leurs marchandises. Ce théâtre hebdomadaire qui se joue en pleine rue met en danger la vie des marchands qui courent dans tous les sens, la vie des piétons que ces derniers bousculent pour un passage, ainsi que la vie des conducteurs qui sont obligés d’éviter de leur heurter.

Ces brigades, qui sont parfois des policiers, mais plus généralement des dread locker, des gens apparemment sauvages, oppressent les vendeurs par différents moyens tels ; la bastonnade, le jet des produits, l’emprisonnement et une amende environ 1500gourdes. Aucun texte de loi n’autorise la bastonnade d’un citoyen. Et ceci, personne n’aurait accepté que quelqu’un d’autre oppresse sa mère ou son père sous un aucun prétexte. IL s’agit d’une atteinte grave à l’intégrité physique de la personne.

Le dernier incident qui a survenu vendredi 03 novembre dernier, lorsqu’un agent de la mairie de Delmas a tué par balle un jeune homme, fils d’une marchande, dans une altercation, au niveau de Delmas 65 lors d’un déguerpissement, a jeté encore plus La Solidarité Haitienne de Droits Humains dans la plus profonde désolation. Elle se dit prendre note et croit que ce drame ne fait que prolonger la liste des cas de violences perpétrés lors des opérations des agents municipaux.




Cette catégorie de la population se bat à cor et à cri dans les rues pour pouvoir subvenir aux besoins de leur progéniture. Des fois, ces marchands escomptent des sommes qu’ils doivent remettre par avance et avec intérêt. Qui pis est, l’espoir de leurs foyers se repose toujours sur eux.

SOHDDH conçoit que les trottoirs ne doivent pas devenir un véritable marché, mais aussi pense-t-elle que la bastonnade et le jet des produits des commerçants ne constituent pas les solutions pour contrecarrer cette pratique qui d’ailleurs représente une source de revenus pour les vendeurs. Ces derniers admettent qu’ils font face à de multiples dangers sur les trottoirs, mais ils attirent aussi l’attention des conseils municipaux sur la nécessité de construire des marchés adéquats pour exposer leurs affaires.

Junior Luc
Secrétaire Général de la SOH-DDH
Contact ;( 509)3639 0453/ juniorluc116@gmail.com
Junior Luc, Secrétaire General SOHDDH.
juniorluc116@gmail.com
+509 3639-04-53

 

Photo tirée du clip de Kebert Bastien (KEB) Palè Nasyonal

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