Corruption : Un ex-président et des membres de son gouvernement jugés au Guatemala

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Otto Pérez Molina, président du Guatemala de 2012 à 2015, a été présenté au juge le vendredi 27 octobre, aux côtés de son ancienne vice-présidente, Roxana Baldetti. Tous deux avaient été arrêtés et placés en détention provisoire en septembre 2015. Ils sont accusés de détournement de fonds publics, d’enrichissement personnel et d’association de malfaiteurs.




Lundi 30 octobre 2017 ((rezonodwes.com))– Le président du Guatemala (2012-2015), Otto Pérez, en prison pendant deux ans, fera face à son procès sous l`accusation d`avoir planifié une fraude de plusieurs milliards de dollars en douanes, a déterminé vendredi un juge dans une décision très attendue.

Pérez se retrouve au banc des accusés pour détournement de fonds,enrichissement illicite, complot et fraude douanière, a déclaré le juge Miguel Ángel Galvez, à la lecture du verdict après un audience marathon de trois jours.

L’ex-gouverneur a calmement écouté la décision dans une petite pièce de la Cour suprême de justice, où il est arrivé vêtu d’une chemise grise et d’une veste noire.

De même que Pérez, l’ex-vice-présidente Roxana Baldetti, plusieurs de ses anciens ministres, des hommes d’affaires et des particuliers ont été aussi inculpés dans le cadre de ce procès.

Le juge Gálvez a fait une récapitulation et une interprétation des enquêtes sur la fraude présumée déposée par la poursuite et la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG), organisme rattaché à l’ONU.

Pérez et Baldetti sont en détention préventive depuis 2015, après avoir été contraints de démissionner à cause des accusations portées contre eux.

Pour Manfredo Marroquín, directeur de l’action citoyenne, le chapitre guatémaltèque de Transparency International, la décision du juge « était logique parce qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves de l’implication de l’ancien président de la structure de la fraude douanière et la contrebande ».

« Il est évident que nous devons renforcer les juges judiciaires au niveau du système pour tous les cas très médiatisés de corruption que le pays a besoin pour nettoyer toutes ces structures, » at-il dit à l’AFP l’analyste.

Pendant ce temps, le directeur du Mouvement Pro Justice, Carmen Aída Ibarra, décrit comme « une étape importante dans l’histoire, » la décision d’envoyer l’ancien président au procès du juge.




Le militant a rappelé que Pérez sera le deuxième président à faire face à la justice après l’ancien président Alfonso Portillo (2000-2001), qui a été acquitté d’avoir détourné 15 millions de dollars du ministère de la Défense en 2001.

« Il est le deuxième président qui passe en procès pour corruption, mais les conditions diamétralement différentes face à Portillo parce que celui-ci pourrait manipuler et se soustraire à une condamnation dans la justice locale, » at-il dit.

Cependant, Portillo a été condamné à un an et neuf mois de prison aux États-Unis pour blanchiment d’argent.

Pérez et Baldetti sont accusés en tant que dirigeants de la structure qui a imposé des pots-de-vin aux employeurs pour l’évasion des taxes à l’importation, selon les enquêtes.

L’affaire dite « The Line » a été dévoilée en Avril 2015 la poursuite et CICIG après la prise d’hommes d’affaires et hauts fonctionnaires de la (SAT) Administration fiscale, l’organisme de collecte de l’impôt.

Par la suite, l’enquête a atteint Perez et Baldetti, déclenchant une crise politique avec des manifestations massives dans les rues d’indignation, qui ont abouti à la démission du président.




Gálvez n’a pas défini la date du débat oral et public, car d’autres audiences doivent être épuisées, telles que l’offre de preuve à utiliser dans le procès. En outre, Pérez et d’autres défendeurs peuvent contester la résolution.

 

1 COMMENT

  1. Alors, quand aura lieu un deuxième procès de la consolidation sérieux en Haïti ? De la corruption , on en parle trop pourquoi nos tribunaux ne se prononcent jamais et cette fameuse commission internationale contre l’impunité , relevant de l’ONU dont Haïti est signataire de la charte ne se fait guère entendre en dépit des évidences emanentes de rapports d’enquêtes à cet effet?

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