il faut arrêter le massacre!
Dimanche 22 octobre 2017 ((rezonodwes.com))– On en rit, on ironise, on s’amuse, on s’étonne de la stupidité de bon nombre de. nos femmes, en compétition ouverte avec leurs peaux et un teint qu’elles jugent trop « foncées » pour répondre au canon de la beauté « occidentale », présentée en référence dans les magazines et la télé; pourtant le blanchissage prend des proportions alarmantes.
Sous nos yeux, nos quolibets et parfois notre attitude teintée de mépris à l’endroit de celles qui. s’y adonnent, se développe un problème de santé publique aux conséquences insoupçonnées.
Qui ne connait quelqu’un, une amie, une vague connaissance. usant les fameux petits pots de crème, savons et les concoctions de toutes sortes dans le but de devenir « grimèl »? Une pratique dangereuse, destructrice sur leur santé mais également addictive. La plupart des femmes se prennent au jeu, poursuivent le blanchissage au delà du « grimèl », pour en faire une. routine quotidienne de leur mode de vie.
Car, Il s’agit de détruire l’ennemi, la mélanine, le pigment de coloration de la peau qu’elles estiment « excessif » et obstacle à cet idéal de beauté et ainsi à leur bonheur. Le blanchissage tourne ainsi à l’obsession!
Le phénomène est collectif et individuel. Il ne s’agit pas que d’une pratique à laquelle. s’adonne des femmes peu instruites et cultivées. Des femmes « éduquées » connaissant parfaitement les risques auxquels elles s’exposent, se blanchissent, se décapent la peau.
Leur attirail de guerre ferait pâlir d’envie des « artistes peintres », les ingrédients au décapessage. sont multiples, allant du défrisant pour les cheveux, au bicarbonate, à des produits décolorants dont le marché abreuve, elles se livrent à ce qui devient pour elles, un véritable rituel de dépigmentation..
C’en devient. un art, et elles sont leur propre muse.
Un véritable culte adressé à la déesse de la sottise!
A l’instar d’un artiste fasciné par son modèle, elles’s’y consacrent nuit et jour s’aidant de tout pour atteindre cette peau « rêvée », synonyme, de promotion sociale, et dans laquelle, elles se sentiraient heureuses. Ainsi sachets plastiques (sachè dry) sont mis à contribution dans ce combat contre la mélanine.
A l’instar de « momies égyptiennes », elles se livrent à leurs cérémonies d’embaumement nocturne consistant. à s’envelopper de la tête au pied, à l’aide de ces sacs en plastique pour s’assurer que la mixture toxique appliquée sur la peau reste en place, s’y adhère et fasse son effet.
Des mois, des années de ce traitement corrosif, les laissent avec le visage tuméfié, semblable à. des masques de cire.
A l’instar de « zombis », le teint maladif, cadavérique, la peau transparente, translucide, d’une brillance suspecte, le jour devient leur ennemi et la nuit l’amie secrète. Elles ont atteint le stade « vampire »! Comme ces êtres immatériels, abondamment décrits par les romanciers la lueur du jour et les rayons solaires sont leurs ennemis.
Les dommages causés à la couche épidermique sont telles qu’elles ne circulent plus qu’en habits chauds en climat tropical ou en plein été, peu importe! La couche de revêtement s’en va graduellement sous les assauts des produits chimiques et cancérigènes.
La couche épidermique saccagée, maltraitée ne peut plus remplir sa fonction d’absorption et de protection. L’air et le soleil deviennent insupportables..
Elles se blessent au moindre frôlement. Pas trop cancer de la peau. Devenir »grimèl »se paie bien des fois au prix fort. La rançon est tout simplement astronomique!
Kathleen Desravines
1 Comment