Une force conjointe formée de policiers de la PNH et ceux de la PND n’est pas envisageable, s’empresse de démentir le ministre dominicain à la présidence réagissant à un article du quotidien dominicain à fort tirage Dario Libre
Santo Domingo, dimanche 22 octobre 2017 ((rezonodwes.com)).-Le journal « Diario Libre » qui citait l’ambassadeur dominicain à Port-au-Prince, a rapporté la formation d’une force de police frontalière conjointe composée de policiers haïtiens et dominicains pour assurer une surveillance effective de la frontière, toutefois, cette information a été démentie vendredi dernier par Gustavo Montalvo, ministre dominicain de la Présidence.
Le ministre s’est tout simplement contenté d’écrire sur son compte Twitter que « ce qui existe, c’est la collaboration entre différents organes de sécurité et l’échange d’informations pour traquer les crimes commis par des bandits ».
Il a ajouté en outre que l’information circulant ces derniers jours à propos de la formation d’un corps de police frontalière conjointe avec le voisin Haïti, se révèle « totalement fausse« . Notons que cette information relayée par d’autres organes de presse très crédibles, provenait de Diario Libre, une source généralement bien informée et très cotée par la presse internationale, pour des nouvelles de la Caraibes et des Antilles.
Montalvo a tenu à préciser que chaque nation a la souveraineté complète dans la formation de ses forces d’ordre et dans la protection de ses frontières, et qu’ainsi les deux pays continueraient« . Mais répète-il qu’ il n’y a jamais et n’y aura jamais une force de police conjointe pour les deux pays ».
Cette idée d’une éventuelle présence de soldats ou de policiers dominicains armés sur le territoire haïtien, avait dès le départ suscité des controverses du côté des compatriotes, au point que certains d’entre eux se demandaient s’il s’agissait d’un ballon d’essai pour voir la réaction des haïtiens avant de se rétracter.
« Nous ne pouvons que nous réjouir du démenti formel apporté par les dominicains quand le gouvernement haïtien garde silence sur de nombreux autres grands dossiers internationaux touchant directement de la vie de nos compatriotes expatriés« , a affirmé un ancien officiel haïtien qui a requis l’anonymat.
Il cite en exemple, le dossier des 20 à 30,000 haïtiens en difficulté aux Bahamas. Pour notre interlocuteur, le gouvernement haïtien préférerait envoyer Sweet Micky en tournée musicale au Bahamas le 1er décembre prochain, que de statuer sur le sort de ces milliers de réfugiés menacés d’expulsion, au tout début de l’année prochaine.
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