4 octobre 2025
Afrique du Sud/Corruption: Le président Jacob Zuma pourrait être poursuivi
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Afrique du Sud/Corruption: Le président Jacob Zuma pourrait être poursuivi

Formellement inculpé pour corruption en 2009, le président Jacob Zuma aurait souhaité aujourd’hui que la Cour Suprême de l’Afrique du Sud (le pouvoir judiciare) qui a rejeté son recours, était acquis à sa cause, tout comme c’est le cas dans certains pays sous-développés où des chefs d’Etat inculpés de corruption et de blanchiment d’argent dictent encore leur loi et engagent l’Etat

Pretoria, vendredi 13 octobre 2017 ((rezonodwes.com)).-La Cour suprême d’appel de l’Afrique du Sud, en rejetant vendredi un recours de Jacob Zuma, a permis à la justice de ce pays d’ouvrir la voie à la réouverture de plusieurs dossiers touchant de près la gestion des affaires publiques de l’Etat par l’un des successeurs de Nelson Mandela.




Contrairement à Haïti où l’on a tendance à faire croire qu’il existerait des prescriptions pour couvrir des crimes financiers vieux de plus d’une décennie, en Afrique du Sud, Jacob Zuma est poursuivi pour une affaire qui remonte à 1999, alors qu’il était vice-président du pays à l’époque.

L’actuel chef de l’Etat, jusqu’en 2019, est accusé d’avoir touché, alors qu’il était vice-président, des pots-de-vin provenant d’un contrat d’armement de 4,2 milliards d’euros passé en 1999 entre l’Afrique du Sud et plusieurs entreprises européennes, dont la firme française Thales.

Pour aider Zuma à se tirer d’affaire, alors qu’il a été formellement inculpé de corruption, le parquet de Pretoria avait rejeté toutes poursuites à son encontre en 2009, sous le simple motif que la politique jouerait un rôle prépondérant pour lui barrer la route à la présidence sud-africaine. A l’époque, M. Zuma était engagé dans une furieuse bataille avec l’ancien président Thabo Mbeki.

A signaler que le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), qui essaie d’obtenir la réouverture du dossier, depuis 2009, avait enfin obtenu satisfaction en 2016, lorsqu’un tribunal de Pretoria a jugé «irrationnel» l’abandon des poursuites engagées contre M. Zuma en 2009.




En définitive, «les appels sont rejetés», a estimé vendredi la Cour suprême d’appel dans son jugement arguant que « les raisons évoquées pour interrompre les poursuites judiciaires contre le président Zuma pour corruption ne résistent pas à l’examen« .

Rappelons qu’en juin dernier que des milliers de courriels accusant le président sud-africain de corruption ont fuité dans la presse africaine et internationale.

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