Equateur/Corruption: Le vice-président en prison

Tout d’abord contraint à la démission, ensuite interdit de quitter le pays, le vice-président de l’Equateur Jorge Glas est placé en détention préventive depuis lundi soir en attendant officiellement le Procureur se prononcer ou non contre des charges retenues contre lui. C’est à bord d’un avion militaire qu’il a voyagé de sa ville natale Guayaquil à la capitale Quito où il se trouve présentement dans une prison située au nord de la ville. Quand il vient de parler de lutte contre la corruption, seuls les actes posés parlent, a laissé entendre le président de l’Equateur





Quito, mercredi 4 octobre 2017 ((rezonodwes.com)).-Assurément le président haïtien Jovenel Moise a dû serrer la main à Jorge Glas en mai dernier quand il était parmi les illustres invités à la prestation de serment de Lenin Moreno, comme nouveau président de l’Equateur.

Le vice-président de l’Équateur, Jorge Glas, se retrouve depuis lundi en détention préventive dans le cadre des investigations menées sur l’éclatement du scandale dénommé « Affaire Odebrecht », a appris mercredi Rezo Nòdwès. Cette incarcération a, du même coup, fait de Jorge Glas, le fonctionnaire au rang le plus élevé en Equateur, d’ aller passer ses nuits derrière les barreaux pour les millions de dollars prétendument reçus en pots-de-vin payés par l’entreprise brésilienne en Amérique latine.

Aujourd’hui, M. Moreno, commente-on dans les milieux de la capitale Quito, que, pour divorcer avec la corruption et laisser la justice de son pays suivre son cours,  n’a pas hésité à lâcher son vice-président accusé de blanchiment d’argent et de recevoir de pots-de-vin de la firme brésilienne Odebrecht, après des contrats passés de gré à gré comme ce serait le cas, d’après le Sénateur Rony Célestin, pour les $123 millions débloqués par l’Etat haitien, sans appel d’offres, pour l’achat de « matériels et d’engins lourds« .

La mesure d’envoyer le vice-président faire un tour en prison lundi, a approfondi la lutte de pouvoir entre le président Lenin Moreno et l’ex-président Rafael Correa (2007-2017), un grand allié de Glas, qui a mis le parti au pouvoir au bord de la rupture.

Dans une vidéo diffusée sur Twitter à partir de sa résidence à Guayaquil (sud-ouest) avant de se rendre aux autorités militaires lundi soir, Glas a déclaré qu’il s’était conformé «en signe de protestation» à une résolution «inconstitutionnelle, illégale, dans un processus plein d’échecs».




Le vice-président, un ingénieur de 48 ans, qui se définit comme le «politicien le plus audité de l’histoire de l’Équateur», a prévenu qu’il fera appel «à des instances nationales et internationales» pour se défendre.

Jorge Glas qui est à sa deuxième nuit en prison, saura dans les jours à venir, si le Procureur déposera d’autres plaintes ou rejettera des accusations portées contre lui.

Il est à signaler depuis que Moreno a pris ses fonctions en mai dernier, il a entamé une croisade contre la corruption sans embaucher des personnalités à moralité douteuse aux dossiers de justice pendants, dans son cabinet. Selon la presse de Quito, le président remonte aux faits «d’avant, maintenant et de ce qui pourrait advenir», et après avoir contraint Jorge Glas à la démission comme vice-président, a averti que «le doigt pointe de plus en plus vers» lui.