La PNH se retrouve ballottée entre un Exécutif et un législatif pyromanes. Les deux institutions entendent continuer à jouer avec des allumettes et attendre que la PNH en pompier éteigne le feu : assignant une mission contraire à l’ institution.
Dimanche 17 septembre 2017 ((rezonodwes.com))– La tâche est donc ardue pour le chef de la Police Nationale.
Au cours d’une rencontre face à des parlementaires décidés et résolus à s’asseoir sur leur « cervelle », Michel- Ange Gédéon a dû subir une attaque en règle relative au comportement de la PNH lors des dernières manifs.
A croire que le jeune DG de l’institution policière est l’ instigateur même des manifs violentes s’étant déroulées à la capitale la semaine écoulée.
Contrôlant son débit pour cacher son exaspération face à l’ inconsistance affichée de certains sénateurs « royalistes », le DG de l’institution a donné l’impression de faire des cours de procédures à des élèves récalcitrants, se refusant à apprendre.
Cette rencontre a mis à nu les pressions et abus exercés sur l’ institution policière par les politiques. Un » Cantave » roi de son royaume exige à mots couverts que la police se livre à des actes répressifs contre des manifestants en vue de protéger des parlementaires et des proches du pouvoir dont la mission consiste à allumer des foyers de tension et jouer aux pyromanes.
Cette rencontre et le comportement des Sénateurs illustrent parfaitement le contrôle politique d’une institution par les politiques.
La PNH se retrouve donc ballottée entre un Exécutif et un Législatif pyromanes. Les deux institutions entendent continuer à jouer avec des allumettes tout en attendant que la PNH, en pompier, éteigne le feu : assignant une mission contraire à l’ institution.
Et, on a senti ce raidissement et ce rappel dans la posture et les déclarations du DG Gédéon, rappelant aux « têtes brûlées » du Sénat ses vingt ans de carrière au sein de l’institution, qu’il ne semble pas vouloir remettre en cause avec des « exercices de tirs tous azimuts » contre des manifestants tels que prescrits par un certain docteur « Sénateur ».
Michel-Ange Gédéon refusera-il l’ordonnance du docteur Cantave? La réponse sera peut être dans les principales rues du pays, où la contestation anti-budget prend forme.
Kathleen Desravines
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