extrêmeWASHINGTON, (RezoNòdwès) — Le Département d’État des États-Unis a réitéré cette semaine son avertissement de niveau 4 — le plus élevé — déconseillant formellement tout déplacement au Yémen, invoquant des risques persistants de terrorisme, d’enlèvements, de violences armées, d’effondrement sanitaire et la présence de mines terrestres.
Selon l’avis actualisé, les ressortissants américains « ne doivent se rendre au Yémen pour aucune raison », l’ambassade américaine à Sanaa ayant suspendu ses opérations depuis 2015, privant ainsi les citoyens de toute assistance consulaire. Cette décision intervient dans un contexte de durcissement sécuritaire marqué par la requalification d’Ansarallah (Houthis) en organisation terroriste étrangère par Washington.
Le Département d’État a également mis en garde contre les offres touristiques visant l’archipel de Socotra, pourtant réputé pour sa biodiversité. Les autorités américaines dénoncent des pratiques de sociétés étrangères proposant des visas non valides, exposant les voyageurs à des risques juridiques et sécuritaires, tout en rappelant l’incapacité des États-Unis à porter assistance sur place.Haïti en filigrane des alertes américaines.
Si le Yémen demeure explicitement classé au niveau 4, Haïti continue de figurer parmi les pays faisant l’objet d’avertissements sévères de la part de Washington en raison de l’insécurité généralisée, des violences armées et de la dégradation institutionnelle.
À l’instar du Yémen, l’État haïtien se trouve confronté à une fragilisation prolongée de l’autorité publique, limitant la capacité de protection effective des ressortissants étrangers.Le système américain d’alertes de voyage, structuré en quatre niveaux, place ainsi Haïti et le Yémen dans une même zone de préoccupation stratégique, illustrant une convergence rare entre crises sécuritaires, effondrement des services publics et incapacité consulaire, avec des implications directes pour la mobilité internationale et la diplomatie de protection.

