12 décembre 2025
Le Canada mise 1,7 milliard pour attirer l’élite scientifique mondiale
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Le Canada mise 1,7 milliard pour attirer l’élite scientifique mondiale

Le Canada sort l’artillerie lourde pour séduire les cerveaux qui façonnent la science de demain. À Montréal, la ministre de l’Industrie Mélanie Joly et la ministre de la Santé Marjorie Michel ont dévoilé une enveloppe colossale de 1,7 milliard de dollars destinée à propulser l’Initiative Talent mondial en recherche Impact+ Canada, une architecture ambitieuse censée placer le pays parmi les pôles incontournables de l’innovation internationale.

L’objectif est clair : attirer plus de 1 000 chercheurs de haut niveau, qu’ils viennent de l’étranger ou qu’ils soient des expatriés prêts à revenir. Le gouvernement parle d’un des programmes de recrutement les plus vastes au monde, conçu pour offrir une vitesse d’embauche rarement vue dans l’écosystème de la recherche publique.

Au cœur de cette stratégie, quatre piliers qui structurent le dispositif. Le plus imposant : les Chaires de recherche Impact+ Canada, dotées d’un milliard de dollars, destinées à convaincre des scientifiques de réputation mondiale de venir diriger des projets dits “transformationnels”, en lien direct avec l’industrie, les institutions publiques et la société civile. Une façon de produire de la science… qui mène quelque part.

Le programme s’intéresse aussi aux talents en devenir. Une enveloppe de 120 millions permettra aux universités d’attirer de jeunes chercheurs étrangers prometteurs, injectant ainsi du sang neuf dans les laboratoires canadiens. S’ajoutent à cela un fonds de 400 millions pour moderniser ou créer des infrastructures de recherche de pointe ainsi que 133,6 millions pour financer l’arrivée de doctorants et de postdoctorants venus de l’extérieur.

Derrière l’annonce, un constat : la compétition mondiale pour les talents n’a jamais été aussi féroce. Entre avancées fulgurantes en intelligence artificielle, transitions énergétiques et pression sur les systèmes de santé, les pays capables d’attirer les esprits les plus brillants prennent une longueur d’avance.

Projeté sur douze ans, l’investissement doit aussi permettre de consolider la position du Canada dans des domaines stratégiques — des technologies propres à la biomédecine — tout en soutenant l’économie du savoir qui façonne désormais les grandes puissances modernes.

Les ministres n’ont pas manqué de souligner le contraste avec d’autres pays qui, selon elles, resserrent l’espace de la recherche. “Le Canada investit à fond”, a déclaré Mélanie Joly, rappelant que cette stratégie vise autant la prospérité économique que le mieux-être collectif. Marjorie Michel insiste quant à elle sur l’impact attendu dans le domaine de la santé : attirer “les plus brillants cerveaux” permettrait de transformer la qualité des soins à long terme.

L’annonce, saluée par plusieurs institutions académiques, marque un tournant pour la politique scientifique nationale. Reste maintenant à voir si le pays parviendra à tirer son épingle du jeu dans une scène mondiale où chaque talent de haut calibre est courtisé avec insistance.

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