Le New York Times a déposé jeudi une action en justice contre le département américain de la Défense, rebaptisé « département de la Guerre » par l’administration Trump, l’accusant d’imposer des restrictions à la presse en violation directe du premier amendement de la Constitution.
Au cœur du litige : un document transmis aux journalistes accrédités leur interdisant de solliciter ou publier certaines informations sans autorisation préalable, sous peine de perdre leur accréditation. Cette directive, largement rejetée par les médias américains et internationaux, dont l’AFP, est décrite par le quotidien new-yorkais comme une tentative de museler le travail d’enquête et de limiter la transparence sur les activités du Pentagone, institution dotée d’un budget de plusieurs centaines de milliards de dollars.
Depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, l’accès des journalistes au département de la Défense s’est considérablement réduit : éviction de huit grands médias de leurs bureaux au Pentagone, conférences de presse raréfiées, déplacements internes strictement encadrés et zones limitées nécessitant désormais une escorte.
Dans sa plainte, le New York Times affirme que le gouvernement « cherche à restreindre la capacité des journalistes à poser des questions et à rapporter des faits au-delà des déclarations officielles », dénonçant une dérive préoccupante pour la liberté de la presse.