« Le DG de la PNH aurait moins de 48 heures à passer au poste« , cette déclaration est signée du Sénateur Antonio Cheramy qui rencontrait la presse mercredi, accompagné de trois autres sénateurs ayant tout comme lui boudé la séance du vote de la loi des finances 2017-2018.
Port-au-Prince, jeudi 14 septembre 2017 ((rezonodwes.com)).- Les raisons qu’auraient avancées le Palais national pour contraindre le Chef de la Police à la démission, dans les 48 heures, seraient un manque d’efficacité de ses troupes dans la tâche consistant à assurer la sécurité des vies et des biens, lors des manifestations de mardi dernier, a appris Rezo Nòdwès de sources confidentielles.
Cependant, le Sénateur Cheramy qui avait ébruité l’information sur l’éventualité d’une démission forcée de Michel-Ange Gédéon, n’avait pas voulu avancer d’autres détails. Par contre, le journaliste-vedette de Scoop FM, Gary Pierre-Paul-Charles, a révélé mercredi après-midi que « les violences enregistrées lors de la grande mobilisation de mardi étaient (sans l’emploi du conditionnel) l’œuvre des policiers ayant reçu l’ordre d’agir avec la plus grande rigueur contre le peuple« .
Une autre source contactée mercredi soir par Rezo Nòdwès, a révélé que « les détracteurs de Michel-Ange Gédéon ont agi à dessein pour lui faire porter la responsabilité du chaos survenu à la suite de la dispersion brutale de la manif au niveau de Delmas« , poursuivant que « ce complot ourdi fait partie d’un plan stratégique pour lui trouver un successeur à la tête de la PNH plus sensible aux desiderata du Palais national, bien avant la fin de son mandat« .
Pour le Sénateur de l’Ouest, Don Kato, avec assurance, il a affirmé l’infiltration de plusieurs groupes d’individus armés travaillant pour le compte du pouvoir voulant démontrer, avec velléité à l’international l’incapacité de la PNH à assurer l’ordre et la sécurité publique au départ des troupes onusiennes.
Le journal a essayé sans succès de contacter M. Gédéon pour avoir sa version des faits si effectivement il va laisser son poste dans les 48 heures ou pour couper court aux persistantes rumeurs à savoir que des unités de la police n’exécutent pas toujours les ordres du Haut-Commandement.
M. Pierre-Paul Charles de Scoop FM, dans son analyse du jour, a souligné que toute la PNH n’était pas unie derrière cette flambée de violences qui ont suivi les manifestations avortées de mardi dernier.
A rappeler que le Premier-ministre Jack Guy Lafontant, dans une brève allocution mercredi après-midi, avait encouragé les victimes des actes de violence de mardi, à porter plaintes.
M. Lafontant a fait mention d’un décès dans le cadre de la manifestation contre le budget, une information qui s’est révélée incorrecte car la personne a trouvé la mort bien loin du théâtre des événements, dans la zone de Martissant. Le témoignage des résidents indique que l’individu en question, un conducteur de taxi-moto, a été touché par des projectiles provenant d’un véhicule avec une immatriculation officielle.


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