La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a réaffirmé mardi son refus catégorique de toute intervention militaire américaine sur le sol mexicain, après que son homologue américain Donald Trump a évoqué la possibilité de frappes contre les trafiquants de drogue.
Interrogée lors de sa conférence de presse quotidienne, la cheffe de l’État a déclaré sans ambiguïté : « Cela n’arrivera pas », rappelant avoir déjà rejeté cette option à plusieurs reprises, y compris lors d’échanges directs avec le président américain.
La veille, Donald Trump, questionné sur la possibilité d’autoriser une opération antidrogue américaine au Mexique, avait répondu qu’il n’éprouvait « aucun problème » à envisager des frappes contre des cibles liées au narcotrafic. Il a également évoqué l’idée d’attaques aériennes contre des embarcations suspectées, une stratégie déjà employée par Washington dans les Caraïbes et le Pacifique.
Face à ces déclarations, Claudia Sheinbaum a réitéré la position historique de Mexico : « Nous ne voulons d’intervention de la part d’aucun gouvernement étranger. Il existe une collaboration et une coordination, mais ni subordination, ni possibilité d’autoriser une intervention. »
La dirigeante a également rappelé les lourds précédents historiques entre les deux pays : « La dernière fois que les États-Unis sont venus au Mexique pour une intervention, ils ont pris la moitié du territoire », a-t-elle souligné, renvoyant à la guerre de 1846–1848 qui avait conduit à la perte de vastes régions au profit de Washington.
Sheinbaum a en outre assuré que la coopération sécuritaire actuelle repose sur un accord bilatéral dans lequel le respect de la souveraineté mexicaine constitue un principe fondamental. Malgré les pressions et les déclarations tonitruantes de Washington, Mexico entend maintenir une ligne ferme : coopérer, mais sans jamais céder sur son intégrité territoriale.