Port-au-Prince, 30 novembre 2025.
Le conseiller-président Fritz Alphonse Jean a publiquement mis en cause la gestion sécuritaire du gouvernement de doublure dirigé par Alix Didier Fils-Aimé, à la suite d’une nouvelle vague d’attaques armées sanglantes dans l’Artibonite.
Dans un message diffusé dimanche 30 novembre, il a dénoncé une absence persistante d’action étatique face à la situation vécue par les habitants de Pont-Sondé et de Bercy, contraints à la fuite sous les tirs répétés des groupes armés opérant dans la zone.
Selon sa déclaration rendue publique, « lannwit yèswa 29 Novanm pou rive maten 30 Novanm 2025 popilasyon Ponsonde ak Bercy kontinye ap kouri anba kout bal nèg ak zam. San kontinye ap koule, lavi ak byen kontinye pèdi douvan yon gouvènman enkapab pou adrese problèm popilasyon an depi plis pase yon lane, pandan KPT a bay tout mwayen pou problèm sa yo te rezoud. Èstabilite??? ».
Les habitants de Pont-Sondé font état de tirs prolongés, d’incendies ciblés et de déplacements forcés qui paralysent les activités locales. Plusieurs segments routiers, notamment l’axe Liancourt–Pont-Sondé, demeurent contrôlés de facto par des bandes lourdement armées. Malgré l’ampleur des violences, aucune réponse opérationnelle visible n’a été constatée dans l’immédiat, selon des sources locales.
Le message de Fritz Alphonse Jean intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le Conseil présidentiel de transition et le Premier ministre de facto. Plusieurs conseillers reprochent depuis plusieurs semaines à Alix Didier Fils-Aimé de ne pas avoir présenté de stratégie sécuritaire claire, alors que l’Artibonite connaît une aggravation continue de la violence armée. La sortie publique du conseiller-président renforce ainsi la pression politique sur l’exécutif, au moment où les appels à une intervention rapide se multiplient.

