Une vaste étude de l’American Psychological Association relance le débat sur l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale. Publié lundi, le rapport établit un lien entre la consommation intensive de vidéos courtes — TikTok, Instagram Reels ou YouTube Shorts — et une diminution des capacités attentionnelles et du contrôle cognitif.
Les chercheurs ont analysé les données de plus de 98 000 participants issues de 71 études, comparant différents groupes d’âge. Les utilisateurs exposés régulièrement à ces flux rapides présenteraient une attention plus fragile, une impulsivité accrue, des troubles du sommeil, un isolement social plus fréquent et une satisfaction de vie moindre. L’étude évoque un mécanisme de gratification instantanée nourri par les algorithmes, susceptible de créer une forme de dépendance.
Ces conclusions contredisent les déclarations de Mark Zuckerberg, selon qui aucun lien de causalité solide n’a été établi entre réseaux sociaux et santé mentale. D’anciens dirigeants de l’industrie, comme Sean Parker, soutiennent pourtant que ces plateformes exploitent volontairement les vulnérabilités psychologiques humaines.
Les auteurs appellent à poursuivre la recherche, estimant que l’omniprésence des vidéos courtes impose une meilleure compréhension de leurs effets sur la cognition et le bien-être.

