Une vaste opération conjointe menée samedi dans les hauteurs de Kenscoff a permis à la Police nationale d’Haïti, appuyée par les Forces armées d’Haïti et l’unité Fòs pou Fini ak Gang yo, de reprendre un terrain longtemps verrouillé par les groupes armés. Selon une note officielle, les forces de l’ordre ont frappé simultanément plusieurs localités stratégiques — Viard, Bélot, Godé, Clairmanço, Carrefour Konbit et Téléco — afin de briser l’emprise criminelle qui paralysait la zone.
L’intervention a permis de libérer deux otages : Thony Ermilus et Berline Bazile, enlevés depuis le 1er novembre. Les victimes, retrouvées affaiblies mais en vie, ont été rapidement prises en charge. Plusieurs membres de gangs ont été blessés ou forcés à fuir sous la pression des unités spécialisées.
La poursuite s’est prolongée vers Furcy, où des individus tentant de s’échapper ont été interceptés et neutralisés. Les autorités affirment que la route menant à Furcy est désormais en cours de sécurisation, étape essentielle pour empêcher tout retour des assaillants.
Pour les responsables, cette opération marque un tournant dans la bataille de Kenscoff. Après la reprise de Bélot, les autorités parlent d’un « succès tactique majeur », illustrant l’efficacité d’une stratégie offensive assumée. Un message clair : l’État entend reprendre le contrôle, zone après zone, sans céder de terrain.