Le chef d’état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon, a défendu samedi ses propos alarmistes sur les risques de guerre en Europe, affirmant qu’ils visaient avant tout à « alerter et se préparer ». Ses déclarations, dans lesquelles il appelait la France à retrouver une « force d’âme » et à être prête à « accepter de perdre ses enfants », avaient suscité une vive polémique au sein de l’opposition.
Interrogé sur France 5, le général Mandon a souligné la dégradation rapide du contexte géopolitique et la nécessité d’en informer les élus locaux. Selon lui, les risques décrits par la Russie sont partagés « par tous nos alliés européens » et figurent dans la Revue nationale stratégique 2025. Celle-ci prévoit la possibilité d’un engagement militaire majeur près de l’Europe à l’horizon 2027-2030, accompagné d’une intensification des attaques hybrides.
Depuis Johannesburg, Emmanuel Macron a apporté son soutien total au chef d’état-major, dénonçant une phrase « détournée » et appelant la nation à rester unie face aux menaces. Le général Mandon a rappelé que les armées françaises, composées en grande partie de jeunes adultes, sont « prêtes et capables de protéger la France ».
Alors que plusieurs pays européens réintroduisent un service national, le débat s’intensifie en France, où l’exécutif doit bientôt dévoiler son projet de service militaire volontaire.

