La Cour supérieure du Québec examine actuellement une demande d’action collective contre le réseau social TikTok, accusé de cibler les enfants avec des publicités commerciales. L’action a été initiée par Jade Synotte, mère de deux enfants de 8 et 12 ans, accompagnée de ses avocats, Mike Siméon, Saro Turner, François Pariseau et Andrea Roulet.
Selon la requête, TikTok aurait facilité l’inscription de jeunes de moins de 14 ans sans consentement parental, collecté leurs données et diffusé des publicités adaptées aux enfants, notamment sur les jeux et jouets. Ces pratiques pourraient violer la Loi sur la protection du consommateur, qui interdit toute publicité à des fins commerciales destinée aux moins de 13 ans.
Si la Cour donne son feu vert, toute personne ayant résidé au Québec et créé un compte TikTok depuis le 7 octobre 2022 pourrait être admissible à une compensation.
Malgré un système de détection des comptes trop jeunes, jugé insuffisant par les plaignants, TikTok affirme supprimer 500 000 comptes canadiens par an. Toutefois, 74 % des utilisateurs ne publient jamais de vidéos et 59 % ne font pas de commentaires, limitant l’efficacité du contrôle.
Une enquête conjointe des commissaires à la vie privée du Canada et de trois provinces, dont le Québec, avait déjà conclu que TikTok n’obtenait pas de consentement éclairé pour la collecte et l’usage des données personnelles des mineurs. En réponse, l’entreprise a restreint la diffusion de publicités destinées aux moins de 18 ans.

