Nous sommes arrivés à un carrefour où il faut mettre de côté les esprits mesquins pour voir les choses en grand, comme l’avait fait le roi Christophe. Il disait à un envoyé européen :
« Ce que vous voyez en Europe, vous le verrez bientôt ici. »
Seul le travail peut transformer la vie d’un peuple. La Citadelle Laferrière en est l’exemple vivant.
L’esprit de grandeur doit renaître en Haïti. Nous devons rebâtir une grande armée, digne de celle qui a vaincu la plus puissante nation du monde de l’époque : la France. Nous ne pouvons pas effacer cette mémoire glorieuse — c’est là toute l’importance de notre histoire.
Haïti doit reconstruire son armée dans un esprit de fierté et de puissance nationale. Aucune armée moderne ne se bâtit sans chars de guerre, sans hélicoptères de combat, ni sans navires militaires.
Cette semaine, le gouvernement a offert sept véhicules blindés à la FAD’H — un geste symbolique, mais insuffisant face aux défis actuels.
Haïti a besoin d’un minimum de 40 à 100 chars blindés, d’environ 10 hélicoptères de guerre, de 3 navires militaires, et de 40 000 à 50 000 soldats par un recrutement massif et urgent, avant d’augmenter progressivement les effectifs dans les années à venir.
Trois pistes peuvent permettre de mobiliser les ressources nécessaires :
- La coopération internationale, à travers des partenariats honnêtes et équilibrés — du « win to win ».
- La diaspora haïtienne, qui soutient déjà largement l’économie nationale par ses transferts.
- La réforme de l’administration publique, en luttant sérieusement contre la corruption et en valorisant nos ressources naturelles et notre sous-sol.
Aucun peuple n’est condamné à vivre dans le désordre ou la dépendance.
L’histoire nous a légué une mission : retrouver la grandeur d’Haïti
Alceus Dilson, Communicologue, Juriste