Port-au-Prince, 5 novembre 2025 — Sous le mot d’ordre « Liberté ou la mort », un activiste haïtien a appelé la population à transformer les journées du 14 novembre et du 12 décembre en moments de réjouissance pacifique et de renouveau national, loin de la peur et de la résignation. Selon lui, il n’est plus question d’attendre le 7 février 2026 pour voir partir le Conseil présidentiel de la transition (CPT), jugé illégitime et inefficace.
Ce militant de conviction pour le changement exhorte la diaspora haïtienne à se joindre à cette mobilisation, main dans la main avec le peuple, pour proclamer « Vive Haïti, vive le changement ». Il a invoqué la mémoire des héros fondateurs — Dessalines, Capois Lamort et Henri Christophe — dont il dit vouloir raviver l’énergie libératrice de 1804 afin de redonner à la nation sa force et sa dignité perdues.
Le 14 novembre, les manifestants sont invités à se rassembler devant la Primature et la Villa d’Accueil pour dire non aux élections sous l’égide du CPT et pour demander des comptes sur les fonds du référendum mort-né, ainsi que sur d’autres dérives incalculables infligées à la nation depuis plus de quinze mois.
Selon les initiateurs, cette démarche vise à rappeler à ceux qui dirigent que le peuple en a assez, qu’il ne peut plus supporter cette équipe qui, selon eux, a trahi la confiance nationale.
Ils dénoncent également la situation dramatique du pays, évoquant les violences dans le Plateau Central, à Kenskoff, dans l’Artibonite et dans les quartiers de l’Ouest, où règnent impunité et abandon. « Regardez ce que le cyclone Mélissa a causé : pas d’aide, pas de soutien, pas d’État », s’est indigné l’activiste, appelant à la solidarité et à la colère lucide.
Dans cette perspective, les organisateurs affirment que le 12 décembre sera consacré à une grande manifestation nationale censée ouvrir une nouvelle ère politique. « La mission est accomplie, la table est servie », a résumé l’intervenant, en référence à la fin annoncée du CPT.
À noter que Laurent Saint-Cyr, président du CPT, séjourne actuellement au Qatar jusqu’au 6 novembre, où il a rencontré le Premier ministre qatari pour discuter de possibles ouvertures de coopération. Cependant, contrairement à cinq autres chefs d’État présents au Sommet mondial pour le développement social, il n’a pas rencontré l’Émir du Qatar. À souligner que le conseiller Smith Augustin n’a pas attendu son retour pour se rendre au Brésil dans le cadre d’une autre mission diplomatique « sans lendemain », selon un dirigeant politique qui rejette déjà le projet de calendrier électoral préparé sous l’égide du CPT et d’un Conseil électoral provisoire jugé acquis à sa cause.