5 novembre 2025
Doha — Justice mondiale : corruption institutionnalisée en Haïti, le contre-exemple au Sommet social
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Doha — Justice mondiale : corruption institutionnalisée en Haïti, le contre-exemple au Sommet social

Doha — Le Doha Forum met la justice au cœur du Sommet mondial pour le développement social : Haïti, un contre-exemple au cœur du discours mondial

Doha, 5 novembre (Rezo Nòdwès) — Le Doha Forum a organisé mardi une table ronde de haut niveau dans le cadre du Deuxième Sommet mondial pour le développement social 2025, consacrée à la mise en pratique des principes de justice pour renforcer l’équité, la responsabilité et l’inclusion dans les systèmes de gouvernance mondiale.

Intitulée « Justice en action : des promesses aux progrès », la session a repris les grands axes du Sommet — éradication de la pauvreté, emploi productif pour tous et inclusion sociale — en s’appuyant sur le Rapport sur l’avenir de la coopération internationale (FIC’25), produit conjointement par le Doha Forum, le Stimson Center et l’Université Hamad Bin Khalifa.

Les intervenants, parmi lesquels Sylvie Maalouf (Qatar Foundation), Dr Richard Ponzio (Stimson Center), Iqra Ahmed Khattak (HBKU), Daouia Chalali (UN University) et Hassan Nasser (Organisation de la coopération numérique), ont plaidé pour une gouvernance fondée sur la transparence et la redevabilité, insistant sur la nécessité de transformer les engagements moraux en actions concrètes.

La directrice générale du Doha Forum, Maha Al Kuwari, a déclaré : « La justice est la pierre angulaire d’une gouvernance durable et de sociétés inclusives. Notre tâche est de transformer le dialogue en décisions et la recherche en résultats concrets. »

La présence d’Haïti à ce sommet, portée par Laurent Saint-Cyr, président du Conseil présidentiel de transition (CPT), incarne l’ironie d’un État venu célébrer la justice mondiale tandis que, chez lui, la justice agonise sous le poids de l’impunité. Laurent Saint-Cyr, à la tête du CPT, se plaît à collaborer avec trois conseillers présidentiels inculpés de corruption par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), sans qu’aucune mesure administrative ou judiciaire ne soit envisagée. Cette complaisance politique, perçue comme un déni des principes de probité publique, contraste avec l’esprit du sommet de Doha fondé sur la reddition de comptes et la transparence institutionnelle.

Ce contraste met en évidence une incohérence éthique : tandis que le Doha Forum appelle à une justice équitable et inclusive, Haïti, plongée dans une crise institutionnelle, donne l’exemple inverse — celui d’un pouvoir transitoire qui prêche la justice à l’étranger tout en la neutralisant chez lui.

La 23e édition du Doha Forum, prévue les 6 et 7 décembre 2025, se tiendra à nouveau sous le thème « Justice en action : des promesses aux progrès ». Pour Haïti, cette promesse demeure, pour l’heure, un discours sans portée judiciaire.

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