À quelques jours du scrutin du 4 novembre, l’élection pour le poste de gouverneur du New Jersey s’impose comme le premier grand test politique de l’ère Trump II. Opposant la démocrate Mikie Sherrill au républicain Jack Ciattarelli, la course s’annonce serrée et hautement symbolique. Malgré un avantage d’inscriptions deux contre un en faveur des démocrates, l’État a fortement glissé vers Donald Trump entre 2020 et 2024, alimentant chez les républicains l’espoir d’un basculement historique.
Sherrill, ancienne pilote d’hélicoptère de la Navy devenue élue au Congrès, mène un mince avantage dans les sondages. Ciattarelli, lui, capitalise sur l’exaspération fiscale, les coûts de la vie et la lassitude envers 16 ans de gouvernance démocrate. Appuyé par Trump, il tente de séduire Latinos et électeurs urbains, tout en maintenant une certaine distance calculée avec le style MAGA.
L’enjeu dépasse largement Trenton : une victoire républicaine fragiliserait le moral démocrate national et renforcerait l’idée que Trump peut remodeler durablement la carte électorale, même en terres historiquement bleues. L’ex-président continue de peser sur le débat, tandis que Barack Obama viendra rallier Sherrill samedi.
Le New Jersey devient ainsi un baromètre anticipé des midterms 2026. Dans un climat où attaques personnelles, polarisation culturelle et anxiété économique se mêlent, chaque point de sondage compte. Et pour les démocrates, la question n’a jamais été aussi directe : peuvent-ils encore tenir ce terrain ?