Port-au-Prince, 24 octobre 2025 —
Dans un entretien diffusé dans Pause Café, le chargé d’affaires des États-Unis en Haïti a réaffirmé l’engagement de Washington à soutenir la restauration de la sécurité dans le pays, tout en reconnaissant la lenteur du déploiement de la force multinationale réclamée depuis plusieurs mois par le président du Conseil présidentiel de transition, Laurent Saint-Cyr.
« Nous tenons les individus responsables de leur soutien aux gangs terroristes et de la déstabilisation du gouvernement haïtien. Cela inclut d’anciens responsables vivant aux États-Unis et leurs enfants », a déclaré le diplomate sans toutefois citer des noms. Il a ajouté que « Haïti doit être dirigée par des leaders responsables, soucieux du pays et de son peuple. L’ère de l’impunité est terminée. »
S’il appelle à la responsabilité des dirigeants, le représentant américain n’a toutefois pas évoqué les précédents gouvernements haïtiens y compris le CPT, selon la clameur publique, ayant institutionnalisé la corruption et détourné les ressources publiques, en particulier durant les administrations PHTK e Ariel Henry. Ces détournements massifs — notamment des fonds PetroCaribe, des fonds de renseignement, des budgets sans contre-balance — continuent d’alimenter le ressentiment populaire et d’éroder la confiance envers les institutions.
Le diplomate de carriere a également tenté d’apaiser l’impatience du public face à la lenteur du processus : « Il faut du temps pour mettre en place une force multinationale de plus de 5 000 membres, ainsi que ses capacités de soutien militaire. Nous faisons tout notre possible pour que tout le personnel de la FRG arrive le plus rapidement possible », sans fixer de date, tout comme le CPT n’a pas été en mesure apres plus de 15 mois au pouvoir d’établir un calendrier électoral applicable avant le 7 février 2026.
cba

