Au moins douze corps ont été découverts en l’espace de trois jours dans une zone boisée située à la périphérie de la ville de Guatemala, ravivant les inquiétudes sur la montée de la violence liée aux gangs dans le pays. Les autorités guatémaltèques attribuent ces meurtres à des règlements de comptes entre groupes criminels rivaux cherchant à étendre ou consolider leur contrôle territorial.
Les premières découvertes ont eu lieu vendredi, lorsque deux corps ont été retrouvés au bord d’une route. Samedi, trois autres cadavres ainsi que des ossements humains ont été mis au jour. Dimanche, grâce à l’intervention de chiens de recherche, les secours ont localisé six autres corps ou restes humains, certains enveloppés dans des draps et des sacs en plastique. La zone est tristement connue comme un lieu où les gangs abandonnent régulièrement leurs victimes.
Selon le ministère de l’Intérieur, ces crimes pourraient être liés à un « repositionnement » stratégique de bandes armées opérant en marge de la loi, notamment dans un contexte de rivalités accrues entre groupes criminels. Les gangs Barrio 18 et Mara Salvatrucha (MS-13), classés comme organisations terroristes par le Guatemala et les États-Unis, sont régulièrement pointés du doigt.
Fin octobre déjà, neuf corps avaient été découverts sous un pont près de la capitale. Avec un taux d’homicides de 16,1 pour 100 000 habitants l’an dernier — plus du double de la moyenne mondiale — le Guatemala reste l’un des pays les plus touchés par la violence en Amérique centrale, alimentée en grande partie par le narcotrafic, l’extorsion et les guerres de territoires entre gangs.

