L’administration Trump fait face à une vague de critiques après la publication partielle et largement caviardée des documents liés à l’affaire Jeffrey Epstein. Alors que la loi imposait une divulgation élargie de ce dossier sensible, le département américain de la Justice n’a rendu publics que certains éléments, provoquant frustration et soupçons, tant chez les élus que chez les victimes.
Le numéro deux du département de la Justice, Todd Blanche, a rejeté toute accusation de dissimulation visant le président Donald Trump. « Nous ne censurons aucune information concernant le président », a-t-il assuré, expliquant que les expurgations visaient exclusivement à protéger l’identité des victimes. Plusieurs documents, dont certains entièrement noircis, alimentent toutefois les doutes sur la transparence réelle du processus.
La suppression temporaire de photos montrant Epstein aux côtés de personnalités influentes, dont Donald Trump, a accentué la polémique. Le ministère affirme avoir retiré ces images uniquement pour vérifications techniques, avant de les republier sans modification. Malgré ces explications, l’opposition et certains élus républicains dénoncent une gestion opaque.
Au Congrès, la pression s’intensifie pour une divulgation complète. Le sénateur Rand Paul et le représentant Thomas Massie estiment que toute rétention d’information prolongera la défiance publique et portera atteinte aux droits des victimes. Pour beaucoup, seule une transparence totale permettra de faire la lumière sur les responsabilités des réseaux de pouvoir liés à Epstein.
Mort en prison en 2019, officiellement par suicide, Jeffrey Epstein reste au cœur de nombreuses théories du complot. L’affaire continue de secouer la scène politique américaine, révélant les limites et les tensions d’un exercice de transparence sous haute surveillance.

