Haiti en danger – La PNH est très forte lorsqu’il s’agit de citoyens non armés, mais elle ne parvient pas à rétablir la sécurité dans les territoires perdus occupés par des gangs.
Port-au-Prince, 24 octobre 2025 —
Le sit-in annoncé par le regroupement Conviction pour le changement devant la Villa d’Accueil, siège du Conseil présidentiel de transition (CPT) ex-nihillo, n’a pas eu lieu. La Police Nationale d’Haïti (PNH), instruite par le gouvernement de doublure, est intervenue dès les premières minutes, dispersant violemment les quelques manifestants présents à coups de gaz lacrymogène.
Les organisateurs affirment avoir adressé une notification en bonne et due forme à la Direction centrale de la police administrative (DCPA) pour informer du rassemblement prévu. Cependant, la PNH, tres politisée, selon des citoyens, a justifié son intervention par l’absence d’autorisation officielle, interdisant toute activité publique dans la zone du gouvernement.
Le mouvement entendait dénoncer les échecs répétés du CPT, accusé d’incapacité à rétablir la sécurité et à organiser les élections dans les délais prévus. « Le temps est écoulé, cette équipe qui a lamentablement échoué doit plier bagage », a déclaré l’un des organisateurs à l’émission Matin Débat.
Cette répression soulève de nouvelles inquiétudes sur la dérive sécuritaire du pouvoir transitoire. Alors que la PNH a perdu plusieurs agents dans sa lutte contre les gangs armés, sa réaction contre des citoyens non violents questionne la proportionnalité de la force utilisée et la nature du mandat qu’elle exécute.
cba

