Le roi Charles III entame ce mercredi une visite d’État au Vatican, marquée par un événement inédit depuis le schisme anglican : une prière commune avec le pape Léon XIV dans la chapelle Sixtine. Ce moment hautement symbolique intervient près de 500 ans après la rupture entre l’Église d’Angleterre et Rome, provoquée par Henri VIII.
Le service œcuménique, prévu jeudi sous les fresques de Michel-Ange, aura pour thème la protection de la nature, une cause chère au souverain britannique. Il réunira les chœurs de la chapelle Sixtine et de Saint-Georges-de-Windsor, mêlant traditions catholiques et anglicanes.
Selon Buckingham, cette rencontre « marquera un tournant dans les relations entre les deux Églises ». Pour Charles III, gouverneur suprême de l’Église anglicane, ce sera aussi sa première entrevue avec le pape Léon XIV, successeur de François depuis mai.
Outre cette cérémonie, le roi et la reine Camilla assisteront à un autre service œcuménique à Saint-Paul-hors-les-Murs, où Charles sera nommé « confrère royal ».
Cette visite intervient dans un contexte délicat pour la monarchie britannique, ébranlée par de nouvelles révélations dans l’affaire Epstein visant le prince Andrew. À 76 ans et toujours en traitement contre le cancer, Charles poursuit néanmoins son engagement diplomatique et spirituel, espérant inscrire son règne sous le signe de la réconciliation et de l’unité.