Le conseil d’administration de Tesla a relancé la controverse sur les salaires des dirigeants en proposant une rémunération colossale d’un billion de dollars (1 000 milliards $) à son PDG Elon Musk. Cette somme astronomique, structurée sous forme d’attributions d’actions, serait la plus importante de l’histoire d’une entreprise cotée.
L’objectif affiché : inciter Musk à poursuivre son engagement et à atteindre les ambitieux objectifs de Tesla. Ses partisans soulignent son rôle central dans la réussite du constructeur, tandis que ses détracteurs dénoncent une rémunération démesurée susceptible de diluer la valeur des actionnaires et de poser des questions de gouvernance.
Cette proposition intervient alors que Tesla connaît une période de turbulences : chute de plus de 50 % du titre depuis fin 2024, concurrence accrue de BYD et stagnation du catalogue de modèles. L’entreprise reste aussi fragilisée par plusieurs procès liés à son système Autopilot et par les controverses publiques autour de son dirigeant.
Le débat n’est pas nouveau. En 2018, Musk avait déjà obtenu un plan de rémunération de 56 milliards $, annulé en 2024 par la justice du Delaware pour manque d’indépendance du conseil d’administration. Malgré les critiques, Tesla maintient sa confiance en Musk, misant sur son génie entrepreneurial pour redresser la marque avant l’assemblée des actionnaires du 6 novembre, qui s’annonce décisive.