Mardi 12 septembre 2017 ((rezonodwes.com))– Civiliser le nègre en lui façonnant une histoire, où les violences justifiées à l’encontre de ses oppresseurs ne laissent d’empreintes et ne soient de nature à lui permettre de se révolter contre toutes formes d`exploitations néo coloniales.
En gros c’est l’idéologie cachée du culte « Louverturien« . Faire de l’échec de Toussaint une morale, un code pour tenir en grippe et sous contrôle des négro révoltés. De là est née la « morale du loser « . Cet échec glorieux devenu ce « chantre » consacré à Toussaint Louverture.
Combien de nous, haïtiens répétons continuellement dans nos élucubrations que Toussaint Louverture fut non seulement le Précurseur de l’indépendance, mais également le « libérateur » à la place de l’Empereur Dessalines. « Le pays, arguent certains, aurait pris un meilleur départ ».
Ils misent sur les habiletés politiciennes et le sens de négociations du Gouverneur général, qui aurait pu négocier selon eux l’indépendance haïtienne sans cette rupture violente et décisive prise par Dessalines, que l’idéologie dominante occidentale, passée à travers certains historiens mulâtres et gardiens du ‘statu quo », nous a appris à remettre en question.
Blasphème ! Sacrilège ! Ce sont exactement ses aptitudes, l’esprit cartésien de Louverture, qui lui ont valu de tomber dans la trappe napoléonienne et de finir au Fort-de-Joux.
Mais, pour servir la cause, on romantise cet échec ; lequel a été pourtant à l’ origine du changement de stratégie de Dessalines ayant tiré les leçons de la trahison de Napoléon et des prétentions de Louverture. La rupture devrait être brutale, violente ; assez violente pour contrer le message et les signaux clairs de la France à l’endroit de sa colonie en rébellion.
Mais dans l’enseignement de l’histoire d’Haïti, on se refuse à faire pont. Il s’agit de faire le portrait d’un général sanguinaire, un homme de mains et vanter les mérites et les valeurs occidentales à travers un autre général noir. Et, de ce fait, dégager la « pseudo morale adressée aux négros « négrophobes » de ce monde. Que dans « Toute noble cause, même l’échec est glorieux »
Un message contré par Jean Jacques Dessalines disant lui, avec ferveur : » l’ échec ne suffit pas. Il faut aussi se donner les moyens de gagner dans toute cause noble ». Donc « koupe tèt, boule Kay« . Jean Jacques Dessalines a non seulement dévié le cours de l’histoire, il l’a réécrite !
Qu`on en finisse donc avec la propagation de la morale du « loser »!
Kathleen Desravines


1 Comment