Donald Trump a une nouvelle fois mêlé diplomatie et politique intérieure étrangère. Lors d’une conférence de presse mardi à la Maison-Blanche, le président américain a déclaré sans détour : « S’il ne gagne pas, nous partons », en référence à Javier Milei, son allié ultralibéral à la tête de l’Argentine.
Cette déclaration survient à moins de deux semaines des élections législatives argentines du 26 octobre, qui détermineront l’avenir politique de Milei et sa capacité à poursuivre ses réformes économiques radicales. Trump a justifié son soutien en affirmant que « sa philosophie est la bonne ».
Pourtant, les États-Unis viennent tout juste d’accorder à Buenos Aires une aide majeure : un échange bilatéral de devises de 20 milliards $ US, assorti d’une intervention directe sur le marché pour soutenir un peso fragilisé. Ce geste contraste avec la doctrine America First, qui prône la réduction de l’aide internationale.
Le soutien américain, jugé décisif pour stabiliser la troisième économie d’Amérique latine, intervient alors que le pays connaît une inflation galopante et un marché du travail où plus de 40 % des emplois demeurent informels.
Mais la sortie de Trump, perçue comme une ingérence électorale, a provoqué un tollé diplomatique. Pékin, partenaire économique majeur de Buenos Aires, a averti Washington que « l’Amérique latine n’est le jardin de personne ».
Entre stratégie géopolitique et fidélité idéologique, Donald Trump fait une nouvelle fois trembler l’équilibre fragile de la diplomatie régionale.