28 septembre 2025
PRA. CE QUE JE PENSE : MA RÉPONSE À JEAN L THEAGENE
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PRA. CE QUE JE PENSE : MA RÉPONSE À JEAN L THEAGENE

CE QUE JE PENSE

MA RÉPONSE À JEAN L THEAGENE

Par Pierre Robert Auguste

Mon cher Jean

Interpeller la conscience individuelle de l’haitien d’aujourd’hui pour une prise en charge collective s’est dégagé convaincant du billet que vous m’avez publiquement adressé le 18 septembre.Tout cela devrait être l’indispensable devoir du citoyen.

Mais, avant d’être citoyen, il faut être une personne humaine ou,tout au moins , apprendre á la devenir . C’est le drame le plus attristant de la société haitienne de 2025. Le citoyen se perd dans la personne humaine qui se délite dans les turpitudes campées en parangons de lâcheté, de bassesse, de concussion, de vendeur de crimes les plus atroces comme l’apatridie, la destruction de vies et de biens, la discrimination prédatrice.

En un mot, mon cher Jean , où la fraternité humaine disparait derrière les murs de la ghetorisation, là les hommes,les femmes se divisent, s’entredéchirent dans un corps-à-corps antisocal qui empêchera l’unité et fera de l’Etat non pas un patrimoine indivis mais un bloc de territoires absndonnés à dessein aux bandits en échange de ls jouissance du pouvoir et d’un droit fou de ponction budgétaire illibérale sans limites. L’haitien de 2025 a perdu le sens de sa personne humaine, le sens de sa société, le sens historique de l’Etat d’Haiti. Il est devenu indigne de lui-même et recherche son identité au travers des Caraibes qui peinent á en avoir, des americains, des français, qui la lui contessent, des canadiens qui le suspectent , des latino-américains qui ne lui témoignent guère de sincérité reconnaissante. Lui restent l’Afrique dont il a peur, l’Asie qu’il ne tient pas encore à comprendre.

L’hatien de 2025 a besoin de s’humaniser , s’insérer dans un monde qui change, non pas avec la volonté de se vendre mais avec la conviction de transiger, de négocier, avec la résolution de ne plus aller dans les fora internationaux réciter et mimer des pensums complaisants, préférablement, avec celle de savoir défendre la valeur de son histoire qui pèse très lourd dans la construction de l’humanité mondiale.

Mon cher Jean

La fidélité à son histoire ne se justifie que par l’attachement à la rendre plus noble, plus grande, plus exceptionnelle. Il faut en avoir la passion, pour ne pas dire la folie du bien commun, telle qu’elle a été transmise à notre génération qui s’était dévoyée. Son étincelle allumera une tête, j’en demeure persuadé. Elle se dispersera en flammes puissantes pour ravager le mal, décimer les voleurs du temple, détruire les citadelles de la corruption, consummer les germes de la division et remettra débout, altière, l’unité haitienne, et retournera sur la scène internationale pour éviter de retournerr aux sauvageries bestiales qui avaient été entrainées par le racisme, la suprématie des nationalités, la haine de l’étranger. L’universalité est d’abord haitienne. Que cela soit rappelé désormais au monde entier! Alors, mon cher Jean, ta plume se sera satisfaite de l’écho qu’elle cherche aussi lointain.

Il est 1h52 ce dimanche 28 Septembre. Je te renouvelle mes amitiés fraternelles du lit de ma terre salée que le sommeil envahit avec une douce force

Pierre Robert Auguste

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