Le ministère public dominicain a révélé l’existence d’une vaste plateforme illégale proposant, à prix dérisoires, des milliers de films, événements sportifs et plus de 900 chaînes de télévision. L’opération, qualifiée de l’un des plus grands cas de piraterie numérique détectés dans le pays, aurait généré plus de 285 millions de pesos dominicains et près d’un million de dollars en cryptomonnaies.
L’affaire a éclaté après une plainte déposée en 2021 par 14 géants du divertissement, dont Netflix, Disney, Sony et Warner Bros. Le principal accusé, Leonardo Alberto Casci Ocumárez, est soupçonné d’avoir dirigé le réseau avec plusieurs complices, utilisant sociétés écrans, comptes bancaires et monnaies virtuelles pour dissimuler les profits. Une infiltration menée en 2022 a permis aux enquêteurs de confirmer le modus operandi.
Les prévenus font face à des accusations de violation des droits d’auteur, délits technologiques et blanchiment d’argent. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et de lourdes amendes. La procureure Rosalba Ramos souligne que cette affaire illustre l’ampleur économique de la piraterie, rappelant qu’« elle permet à certains de s’enrichir illégalement du travail d’autrui ». Un dispositif de 30 procureurs et 19 perquisitions a été mobilisé pour démanteler ce réseau aux ramifications internationales.
