Près d’une décennie après les premières annonces d’Elon Musk, la conduite autonome intégrale de Tesla reste un mirage. Deux actionnaires de l’entreprise, voulant démontrer l’efficacité du logiciel Full Self-Driving (FSD) lors d’un trajet entre San Diego et Jacksonville, ont vu leur Model Y violemment percuter des débris après seulement 60 miles. Le conducteur, mains levées du volant, n’a pas réagi à temps malgré l’alerte du passager. Résultat : suspension brisée et voyage interrompu.
Cet accident illustre les limites persistantes du FSD, présenté comme l’avenir de Tesla mais toujours classé au niveau 2, nécessitant une vigilance constante. Depuis 2016, Musk promet un trajet sans intervention humaine entre Los Angeles et New York, promesse jamais tenue. Pire, Tesla redéfinit désormais le « Full Self-Driving » comme une assistance avancée sous supervision, bien loin de l’autonomie vantée.
Multipliant les incidents, plaintes de clients et enquêtes réglementaires, le logiciel suscite un scepticisme croissant. En France, les ventes de Tesla ont chuté de 60 %, et une enquête de la DGCCRF a mis en évidence des pratiques commerciales trompeuses liées aux capacités du FSD. Malgré l’optimisme de certains actionnaires, l’épisode confirme que la conduite autonome promise par Musk reste pour l’heure une promesse marketing plus qu’une réalité technologique.