Guinée : feu vert à une nouvelle Constitution ouvrant la voie à la candidature du chef de la junte
Conakry, 25 septembre 2025 – La Guinée a adopté une nouvelle Constitution par référendum, avec 89,38 % de « oui » et un taux de participation officiel de plus de 86 %. Le scrutin a été organisé et supervisé par un Conseil électoral mis en place par la junte au pouvoir, dirigée par le général Mamadi Doumbouya, arrivé à la tête du pays en 2021.
L’opposition, menée par Faya Millimono, rejette toutefois ce résultat, dénonçant des bulletins pré-marqués, des annulations massives et des pressions exercées sur des chefs locaux pour réduire les votes négatifs. « Ce n’est pas une Constitution qui peut être acceptée comme valide », a-t-il déclaré à l’Associated Press.
Le texte prolonge la durée du mandat présidentiel de cinq à sept ans, autorise les membres de la junte à se présenter et institue un Sénat dont un tiers des membres sera nommé par le président.
Des organisations de défense des droits humains dénoncent un climat répressif : interdiction d’une cinquantaine de partis politiques et suspension de l’opposition avant le vote.
Le Premier ministre Amadou Oury Bah a salué de son côté un « mandat de confiance » et une étape vers un retour à l’ordre civil. Mais dans la région, beaucoup y voient une nouvelle tentative de confiscation du pouvoir, dans un contexte ouest-africain marqué par une succession de coups d’État.
